Cérémonie de lancement de l’atelier de renforcement des capacités des journalistes des radios communautaires dans leur rôle de mobilisation et de promotion de la femme artiste. Les travaux se tiennent du 6 au 8 avril 2022 au siège de la Commission nationale pour L’UNESCO à Yaoundé.
Le rôle des médias dans la revalorisation du statut de la femme n’est plus à démonter. Pour les journalistes des radios communautaires, cette session de formation est une occasion de développer des savoir-faire et savoir-être et par ricochet mettre en lumière les prouesses artistiques féminines via des contenus appropriés. Cette initiative part d’un constat, des sources bien introduites, la société camerounaise reste marquée par des inégalités de genre. L’inégalité de genre si évidente dans le monde du travail limite aussi la participation des femmes à la vie sociale et culturelle. En effet, la représentativité des femmes, leur rôle de leadership dans certaines instances de la vie nationale et politique, restent encore marginaux. C’est ainsi que, le gouvernement implémente la politique nationale Genre qui visent à lutter contre l’exclusion sociale et l’inégalité de genre, pour faire du cameroun un pays émergent à l’horizon 2035.
« Libérer la parole paysanne ». Tel est le mot d’ordre qui a présidé à l’émergence des radios communautaires en Afrique. La mise en pratique de ce mot d’ordre a, en effet, favorisé la formidable expansion de ce type radio, tant sont grands ses apports positifs en faveur des zones défavorisées, surtout les campagnes. Les radios communautaires ont un impact certain en matière de démocratisation de la communication, d’accès à la citoyenneté et au développement.Rurale ou associative, la radio communautaire est définie comme « un organisme de communication indépendant, à but non lucratif, à propriété collective, géré et soutenu par des gens d’une communauté donnée. Elle est un outil de communication et d’animation qui a pour but d’offrir des émissions de qualité répondant aux besoins d’information, de culture, d’éducation, de développement et de divertissement de la communauté dont elle est issue. ». Des organisations internationales comme l’UNESCO et l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie (AIF, ancien opérateur principal de l’Organisation Internationale de la Francophonie) ont joué, à partir de 1982, un rôle pionner dans l’émergence de ce type de radio en Afrique. Elles ont, en effet, contribué à marquer un changement dans la dynamique des radios rurales classiques des années 60, centralisées dans les capitales, au profit de structures légères, plus proches des préoccupations des populations du monde rural.
Emmanuel MANGUELLE