Le 15 septembre, journée internationale de la démocratie, instituée par les Nations Unies, vise à promouvoir et renforcer les valeurs démocratiques tout en encourageant les gouvernants du monde à consolider les institutions et à bâtir un monde plus juste et égalitaire. Au Cameroun, avec l’avènement de l’intelligence artificielle, les outils d’expression démocratique se trouvent amplifiés, mais leur portée expansive n’est pas sans limites, notamment au regard des dérives et des usages inappropriés qu’on en fait.
C’est un idéal difficile à atteindre. Chaque année, le 15 septembre, l’ONU dresse un état des lieux de la démocratie dans le monde, et le constat reste souvent sans appel. La démocratie, plus qu’un objectif, est un processus qui, à travers les aléas de l’histoire, connaît des avancées en matière de bonne gouvernance, mais aussi des reculs, comme en matière de liberté d’expression. Car, ne nous y trompons pas, les réalités du temps conduisent parfois les gouvernements, au nom de la raison d’État, à privilégier leurs intérêts au détriment de la morale politique.
Un nouvel élément complexifie désormais cette dynamique : l’intelligence artificielle. Cet outil informatique, capable du meilleur comme du pire, dépend entièrement de l’usage que l’homme en fait. Comme toute innovation à ses débuts, son utilisation n’est pas encore maîtrisée. Elle permet notamment de donner une apparence crédible aux fausses informations et de manipuler l’opinion publique. Alors que le monde n’a pas encore vaincu le terrorisme et que les conflits dépassent les simples divergences territoriales pour toucher au commerce et à l’influence politique, il devient urgent de poser des limites à la manipulation des données.
Au Cameroun, la question est prise au sérieux. Différentes écoles forment l’armée d’informaticiens de demain, conscients des enjeux de l’intelligence artificielle et prêts à devenir des acteurs au service de l’indépendance du pays dans l’espace cybernétique.
