Le ministre des Forêts et de la Faune (MINFOF), Jules Doret Ndongo, a procédé au lancement officiel, ce 1er avril 2021, du système informatique de gestion des informations forestières de deuxième génération (SIGIF2) ainsi que du manuel de procédures relatif aux activités des check-points forestiers.
Le SIGIF 2 fait partie des plus importantes et des plus ambitieuses reformes ces dernières années dans le domaine de la gestion forestière au Cameroun. Il entend se positionner comme l’outil de gestion réglementaire de l’administration forestière et de dématérialisation des procédures. A ce titre il est considéré comme la pierre angulaire du système de vérification de la légalité. Installé au MINFOF depuis 1998 le SIGIF 1 a été developpé pour la première fois entre 1996 et 1997. Cette version a permis d’augmenter le niveau de traçabilité documentaire et de sécuriser l’information. Mais avec le temps cet outil était devenu obsolète. SIGIF 2 est donc né des negociations relatives à l’accord de partenariat volontaire et de la mise en place d’un nouveau système de légalité.
la vision politique et stratégique du Cameroun pour le sous secteur forestier est tournée vers la gestion durable des 22.5 millions d’hectares d’actif écologique qui constituent le patrimoine forestier national. Cette vision politique et stratégique est traduite dans les faits par le renforcement de réglementation forestière mais aussi la mise en œuvre du programme sectoriel pour l’environnement avec l’aide des partenaires aux développement et le renforcement des capacités opérationnelles de l’administration forestière. C’est dans cette optique que le Cameroun a ratifié L ’APV FLEGT. Il s’agit d’un moyen supplémentaire de mettre en oeuvre les réformes engagées dans le sous secteur notamment le programme sectoriel pour l’environement. En plus il permet de lutter contre l’exploitation illégale du bois et son impact négatif sur la gestion durable des forets et des populations dont la survie en dépend. Il convient également de relever qu’il permet d’ améliorer le recouvrement des taxes forestières et de redorer l’image du bois camerounais afin de faciliter son accès sur le marché de l’Union Européenne.
MANGUELLE Emmanuel
Journaliste