La Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme a organisé les 5 et 6 mai 2021 un colloque sur les discours haineux et la xénophobie au Cameroun sous la houlette de Peter Mafany Musonge président de ladite commission.
Il s’agit d’une rencontre scientifique qui s’inscrit dans une démarche pluridisciplinaire visant à adopter les méthodes les plus efficaces et ingénieuses pour combattre et déconstruire le discours de haine et la xénophobie dans la société camerounaise. Durant 48 heures des experts conviés pour la circonstance ont au préalable proposé une définition largement acceptable des deux phénomènes. Ensuite ils ont examiné l’arsenal d’instruments internationaux, régionaux et nationaux qui sont en vigueur pour combattre ces phénomènes et oeuvré à la mise en adéquation des menaces inhérentes aux réseaux sociaux modernes et le droit à la liberté d’expression. Pour finir Ils ont identifié les tenants du discours de haine et de propos xénophobes, les canaux de propagation et les domaines de prédilection afin de concevoir des stratégies adaptées, préventives et curatives pour éradiquer le mal.
La montée fulgurante du discours de haine et de la xénophobie au Cameroun ces dernières années n’a pas laissé les instances gouvernementales et les acteurs non étatiques indifférents ou passifs. Face aux effets néfastes de ces phénomènes, des lois ont été votés et de nombreuses institutions publiques mises à contribution dans ce combat. Maisis les résultats obtenus jusqu’à présent semble encore peu satisfaisants d’où cette autre initiative. <<Le présent colloque s’inscrit donc dans le cadre d’une stratégie visant à élargir le champ de lutte contre ce fléau. En effet, nous sommes convaincus que ce n’est qu’en en adoptant une approche globale et holistique que le discours de haine et la xénophobie pourront être attaqués de front et enrayés au Cameroun >> a souligné Peter Mafany Mousongue.
Cette campagne a été officiellement lancé le 5 mars dernier, la phase initiale a permis de toucher des centaines de milliers de camerounais. En amont une série de consultations a été organisée avec un large éventail d’acteurs en l’occurrence, les départements ministériels, les opérateurs de téléphonie mobile, les directeurs de publication et bien d’autres organisations de la société civile.