Une séance de sensibilisation sur la santé sexuelle et reproductive et la gestion de l’hygiène menstruelle à l’endroit des étudiants s’est tenue le 5 avril 2023 à l’enceinte du campus universitaire. Le panel était constitué de Lamarre Zenabou, présidente de l’association, Dr Dimou Eloundou, Dr Moussa Hoatsir et de Pountougnigni Mohamed.
La sexualité ! Voilà un sujet tabou en Afrique, pour ne pas dire interdit. On n’en parle pas trop, mais la sexualité semble la chose la mieux connue et la mieux partagée par les jeunes, mais beaucoup en savent peu sur la santé sexuelle et reproductive. Embarqués dans les vicissitudes de la vie moderne, ils sont nombreux à avoir une vie sexuelle active dès la puberté sans pour autant connaître les tenants et les aboutissants des actes qu’ils posent. Comment vivent-ils leur sexualité? Quelles en sont les conséquences sanitaires et sociales ? Et quelles sont les mesures prises pour les aider à avoir une sexualité responsable ? Tant d’interrogations qui ont motivé l’association Human Care foundation à briser le silence sur la question.
Près d’une centaine d’étudiants venus des différentes facultés a participé à cette séance de sensibilisation dont l’objectif est, selon les organisateurs, de contribuer à une prise de conscience collective sur les enjeux de la santé sexuelle et reproductive particulièrement chez la jeune fille, ceci dans le but d’améliorer les connaissances, attitudes et pratiques en la matière. Apres avoir édifiés l’auditoire sur la période fondamentale de l‘adolescence et sur les changements physiques et physiologiques y afférents, d’autres notions ont été abordées notamment, la puberté, l’ovulation, la question des menstruations, les précautions à prendre pendant cette période et surtout la toilette intime de la jeune fille afin d’éviter les risques d’infection. De plus, un accent particulier a été mis sur les moyens de protection en période de menstrues: les matériels réutilisables (tissus, serviette artisanale) et les matériels jetables (serviettes hygiéniques, coton, etc.).
Une SSR mal maitrisée chez les jeunes peut avoir des conséquences néfastes telles que la propagation des infections à VIH et le risque de les contracter est plus élevé chez la jeune femme pour des raisons biologiques. Se faire dépister volontairement pour connaitre son statut sérologique est l’une des solutions idoines préconisée par les panelistes. Ce d’autant plus que la santé économique du pays qui a besoin des jeunes entrepreneurs en dépend, une occasion propice donc d’aborder les questions d’entrepreneuriat et d’autonomisation financière en milieux estudiantin. Par ailleurs, les réponses aux questions des participants ont permis de lever quelques points d’ombre. La séance s’est soldée par une évaluation post sensibilisation et les mots de remerciements de la présidente de l’association aux différents participants pour l’intérêt manifesté à l’égard de ce sujet.
EM