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L’année 2025 marque une étape cruciale pour le Cameroun avec des échéances politiques d’envergure, notamment l’élection présidentielle. Ce qui était un secret de Polichinelle est désormais une évidence : les acteurs politiques sont en ordre de bataille. Le président de la République, dans son appel à la maturité et à la responsabilité, invite les Camerounais à aborder cette échéance comme une opportunité de renforcer la démocratie. À l’adresse de ceux nourrissant des projets malveillants, le message est clair : le processus démocratique doit rester une priorité.
L’année a commencé sous une effervescence politique palpable, alimentée par des discours et des manœuvres stratégiques. Le message de fin d’année du chef de l’État, prononcé le 31 décembre 2024, a ouvert la voie à des interprétations diverses, chacun cherchant à décrypter la pensée présidentielle. Parmi les intervenants les plus audibles figurent certains leaders de l’Église catholique. Leurs propos, teintés d’une virulence inhabituelle, ont suscité à la fois circonspection et surprise. Ce glissement de la sphère religieuse à l’arène politique déroute, surtout dans un contexte déjà chargé par des interventions controversées de certaines figures ecclésiastiques. Ce contraste rappelle le passage biblique d’Ésaïe : « Qu’ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui proclame la paix. » Un idéal auquel le discours actuel semble malheureusement faire exception.
Du côté de l’opposition dite « gouvernementale », le ton est résolument combatif. Chaque acteur s’efforce d’imposer sa vision, avec une rhétorique qui laisse penser que la campagne électorale est déjà en cours, bien que le corps électoral pour la présidentielle de 2025 ne soit pas encore convoqué. Sur les médias et réseaux sociaux, les programmes politiques se multiplient, souvent similaires dans leur objectif principal : disqualifier une candidature présumée du président Paul Biya. Cependant, les Camerounais, lucides face à ces manœuvres, sauront recentrer le débat sur l’essentiel.
L’enjeu pour tous est d’utiliser ces échéances comme une occasion de consolider les acquis démocratiques. Avec la reprise de la campagne d’inscription sur les listes électorales, l’accès aux cartes nationales d’identité, longtemps problématique, devrait être facilité grâce aux mesures ordonnées par le président. Le délégué général à la Sûreté nationale est attendu pour en préciser les modalités, permettant à chaque citoyen d’accomplir son devoir civique en toute transparence.
L’année 2025 s’annonce donc comme un défi collectif pour le Cameroun, une chance de prouver que maturité et responsabilité peuvent prévaloir face à l’enjeu démocratique.