Le discours du président Paul Biya à l’occasion de la présentation des vœux du corps diplomatique était particulièrement attendu. En réponse aux salutations formulées par le doyen du corps diplomatique, S.E Mostafa Bouh, ambassadeur du Royaume du Maroc au Cameroun, le chef de l’État a rappelé les fondements de la diplomatie camerounaise : présence, participation et rayonnement.
Fidèle à cette ligne, le Cameroun s’est distingué sur la scène internationale en 2024 par des succès notables, dont l’élection de Philemon Yang à la présidence de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Cette reconnaissance illustre l’influence grandissante du pays dans le concert des nations. Par ailleurs, l’inscription du Nguon et du Ngondo au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO témoigne de la vitalité de son héritage culturel. D’autres avancées diplomatiques sont attendues, bien que le contexte mondial troublé invite à la prudence.
Face aux tensions qui secouent la planète, Paul Biya a réaffirmé son attachement à la paix et au dialogue. Il a appelé les dirigeants du monde à renforcer la solidarité internationale, soulignant l’urgence d’un retour au multilatéralisme pour résoudre les conflits et éviter les dérives destructrices observées dans l’Histoire. Selon lui, c’est au sein des Nations unies que doivent être trouvées des solutions justes aux crises actuelles. L’ONU, a-t-il souligné, doit jouer pleinement son rôle d’arbitre entre un Nord dominateur et un Sud global aspirant à une place équitable sur l’échiquier mondial.
La cérémonie de présentation des vœux, qui s’est déroulée en deux temps, a permis d’apprécier cette vision du chef de l’État. D’abord avec les chefs de missions diplomatiques et représentants des organisations internationales, puis avec les corps constitués nationaux réunis au Palais de l’Unité. À l’issue de ces échanges, Paul Biya est apparu détendu, prenant le temps de converser avec plusieurs invités, confirmant ainsi l’image d’un homme d’État convaincu que seule la diplomatie peut préserver l’équilibre du monde.