Réunis autour de la passion des mots, les écrivains du collectif L’Encre des Mùm dévoilent leur nouvelle revue, L’Écho de l’Encre des Mùm, un projet qui illumine le génie créatif des fils et filles du Noun. Cette publication semestrielle célèbre la culture Bamoun tout en faisant résonner l’héritage légué par la dynastie de Nchare Yen, offrant un espace de découverte et de réflexion littéraire pour tous les lecteurs.
La première édition, riche de douze pages colorées et vivantes, consacre un dossier de six pages au roi Njoya, inventeur de l’écriture shü-mom. À travers ce portrait, le collectif rend hommage à ce pionnier de la littérature Bamoun, soulignant son influence majeure sur la transmission du savoir et la reconnaissance des auteurs locaux. Pierre Pochangou, président du collectif, insiste sur l’importance de ce choix éditorial : prolonger l’œuvre du roi Njoya constitue une priorité pour renforcer la place des écrivains dans la mémoire culturelle de la région.
Au fil des articles et des illustrations, la revue propose une exploration des parcours et des contributions de la jeune association depuis sa création, en 2024, jusqu’à sa participation au Nguon. Elle prône la coopération, encourage le partage d’expériences et vise à former la relève, tout en valorisant les productions des écrivains du Noun et d’ailleurs. Chaque numéro se veut un pont entre tradition et innovation, entre héritage historique et perspectives contemporaines.
Les auteurs et invités présents lors du lancement ont salué l’initiative et apporté leurs perspectives pour enrichir les prochains numéros. La revue, disponible en version numérique, offre une visibilité accrue aux écrivains locaux et internationaux tout en affirmant leur autonomie et leur engagement. L’Écho des Mùm s’impose ainsi comme un outil essentiel de promotion et de critique littéraire, offrant au lectorat un regard renouvelé sur le livre, l’écriture et la culture au Cameroun.
Le collectif rassemble des membres aux parcours variés, auteurs de textes en français, en anglais ou en langue Bamoun. Les thématiques abordées plongent le lecteur dans la richesse culturelle du peuple Bamoun et dans son histoire. Des ouvrages tels que L’Apogée différentiel, Poure, le mouton noir de Njoya, ou encore Le Nguon expliqué à mon fils, figurent parmi les contributions proposées, consolidant la valeur de la revue et affirmant le rôle central des écrivains dans le rayonnement culturel régional et national.