C’est à l’amphithéâtre 1500 de l’Université de Yaoundé II que l’organisation non gouvernementale et ses parténaires ont échangé avec les jeunes au sujet de la thématique retenue cette année “les règles entre tabou et sujet politique”.
Pour cette sixième édition, Latiwa Development Foundation (LDF) a jété son dévolu à l’Université de Yaoundé II, précisement à la Faculté des Sciences économiques et de Gestions. La rencontre conviviale a été agrémentée par la présence d’un hôte de marque en la presonne de Yannick Noah, à ses côtés le Doyen de la Faculté. Principalement dédié aux menstruations, le cadre s’est avéré idéal pour reunir, independamment du sexe, les jeunes et décortiquer les questions ayant trait à l’éducation sexuelle. A cœur ouvert et sans le moindre complexe, le panel a mis en emphase les risques liés à une mauvaise hygiène corporelle en période de menstrues, la conduite à tenir lors des règles douloureuses et les conséquences liées aux rapports sexuels irresponsables. Cette première phase de sensibilisation sera courronnée par par la création des clubs au sein du campus universitaire qui seviront de relais à l’Association. La présidente LDF Cathy Latiwa dans son propos liminaire a soulevé les risques liées à la mauvaise gestion de l’hygiène menstruelle. Selon un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, en Afrique subsaharienne, une fille sur dix ne va pas à l’école pendant son cycle menstruel, ce qui correspond, d’après certaines estimations, à 20 % du temps scolaire perdu sur une année. Nombre de filles abandonnent complètement l’école lorsqu’elles sont réglées. La solution, c’est la gestion de l’hygiène menstruelle (GHM), cette expression désigne l’accès à des informations, une préparation et un soutien adaptés qui permettent aux jeunes filles de gérer leurs menstruations de manière hygiénique, avec dignité et en toute sécurité. L’Organisation onusienne attire l’attention sur la GHM car elle peut favoriser la croissance et l’autonomisation sociale et économique. Elle peut aussi contribuer à la réalisation de plusieurs des Objectifs de développement durable (ODD), notamment l’éducation de qualité (ODD 4), l’égalité entre les sexes (ODD 5) et l’eau propre et l’assainissement (ODD 6).
Latiwa Development Foundation est une association qui existe depuis six ans, hormis le Cameroun, elle est présente au Nigeria et en République Démocratique du Congo. Bien que LDF ait pour axe prioritaire l’autonomisation de la femme en société elle milite également en faveur de l’aissainissement de l’environnement, la réhabilitation des locaux, l’accès à l’éducation et pour la qualité des soins de santé.
Emmanuel MANGUELLE