Le bâtiment d’origine n’est autre que l’ancien palais du premier président de la République Ahmadou Ahidjo. Autant dire que c’est un lieu où les époques se croisent et se côtoient. C’est le plus grand musée du Cameroun et après six ans de travaux pour rénovation, Il a retrouvé en 2015 son lustre d’antan. Sur 5000 mètres carrés et en une trentaine de salles, les jeunes en Christ de l’église fraternelle luthérienne du Cameroun ont pu découvrir tous les aspects historiques et politiques du pays. Tout y est : les dix régions et leurs coutumes, la musique et ses instruments traditionnels, des artefacts, des archives photos retraçant l’histoire du pays, des pièces uniques ayant appartenu à des chefs traditionnels, des objets chargés de croyances et de magie et même le saxophone du musicien iconique Manu Dibango trône dans une vitrine. L’ histoire est partout, tant au niveau des archives de la Constitution qu’au niveau des photos authentiques des dignitaires s’étant succédé aux fonctions officielles. Le moins que l’on puisse dire est que ce musée fait honneur à toute la complexité, les subtilités historiques et les richesses culturelles qui caractérisent le Cameroun et qui le rendent si difficile à résumer.
Le 18 mai de chaque année le monde célèbre la Journée internationale des musées. Cette année, la célébration a eu pour thème : « Musées pour l’éducation et la recherche » en vue de mettre en lumière le rôle de ces institutions culturelles. Les musées ne sont pas de simples dépôts de reliques du passé. Ils créent des liens entre l’histoire et le monde contemporain, donnant aux visiteurs les clés pour interpréter les enjeux actuels à travers le prisme des événements et des mouvements culturels et sociaux d’hier. Chaque exposition devient un fil narratif qui connecte l’individu à une chaîne de connaissances et d’expériences humaines. Ce maillage unique entre passé et présent, façonne une conscience plus aiguë de notre environnement et de notre place dans l’histoire collective.
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