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Cameroun – Violences post-électorales : La force de la loi punit la loi de la force

Saccages de stations-service, pillages de commerces et d’entreprises, destructions d’édifices publics et bien d’autres exactions : les faits observés sont d’une gravité incontestable au regard de la loi camerounaise. Pour les fauteurs de troubles qui ignoraient totalement les risques encourus en se livrant à de telles dérives sous le couvert d’une marche pacifique, voici un rappel des dispositions légales établies à cet effet.

Le Code pénal camerounais est sans ambiguïté en matière de réunions et de manifestations publiques. Ceux qui se livrent à des actes de vandalisme ou de pillage sous le prétexte fallacieux d’une marche pacifique tombent sous le coup de l’article 236 : « Tous ceux qui, dans un attroupement, causent des destructions ou pillent, c’est-à-dire volent, sont passibles de peines d’emprisonnement de dix à vingt ans. » Les récents débordements enregistrés à Douala, Garoua, Mbouda et dans d’autres localités illustrent tristement ces dérives.

Outre ces actes de vandalisme, les attaques contre les édifices publics constituent également une infraction grave. L’article 231 du Code pénal sanctionne quiconque prend part à une manifestation non déclarée ou à une manifestation déclarée mais interdite. Les participants, organisateurs ou instigateurs encourent des peines d’emprisonnement de quinze jours à six mois, assorties d’amendes comprises entre 5 000 et 100 000 francs CFA.

Les barricades, attroupements incontrôlés et autres troubles à l’ordre public portent atteinte à la paix sociale. Ainsi, lorsqu’au moins cinq personnes se réunissent sur la voie publique d’une manière susceptible de troubler la tranquillité publique et refusent de se retirer à la première sommation des forces de l’ordre, elles s’exposent à des peines d’emprisonnement de quinze jours à six mois. Si elles persistent jusqu’à leur dispersion par la force publique, la peine est alors doublée.

Les casseurs et pilleurs qui profitent des tensions post-électorales pour semer le désordre doivent donc s’attendre à subir toute la rigueur de la loi. La République entend rappeler que la force de la loi demeurera toujours au-dessus de la loi de la force.

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