La consommation des stupéfiants est devenue un sérieux problème de société au Cameroun. Ce fléau affecte de plus en plus le milieu scolaire. Selon les statistiques du comité national de lutte contre la drogue (CNLD), publiées en 2022, 21% de la population camerounaise en âge scolaire a déjà consommé de la drogue. La couche vulnérable oscille entre 15 et 25 ans et ces substances circulent sous des formes les plus inattendues. Face à cette situation de plus en plus inquiétante, l’atelier de formation organisé par les JVF vise à intensifier la lutte contre la circulation et la consommation des stupéfiants en milieu scolaire, de même qu’ à outiller davantage les acteurs éducatifs et les forces de maintien de l’ordre sur les modes opératoires d’infiltration et de commercialisation des drogues pour une sécurisation plus efficace des écoles primaires et secondaires de la Cité aux 04 Collines.
Dans un esprit de consolidation et de construction d’une conscience citoyenne , le Chef de l’Exécutif Municipal a tenu à féliciter le coordonnateur national du réseau des volontaires de la francophonie section Cameroun pour le choix porté sur la Commune dont il a la charge. Il a par la suite exhorté les participants à suivre avec beaucoup d’intérêt les différentes présentations afin de mieux distinguer les typologies de drogue en circulation au Cameroun et celles particulièrement consommées par les jeunes et à mettre un accent sur les techniques d’enrôlement, d’infiltration et de communication commerciale des drogues en milieu scolaire.
La lutte contre la drogue en milieu scolaire au menu de la conférence des gouverneurs de juillet 2023
En procédant à l’ouverture de la première conférence semestrielle des gouverneurs de régions de l’année 2023, le 17 juillet dernier, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) a presque placé la sécurisation des établissements scolaires contre le trafic de drogue parmi les principaux sujets à débattre pendant ces travaux. « Il est de notre devoir de rassurer les populations sur les capacités des pouvoirs publics à garantir leur sécurité, sécuriser leurs biens et protéger nos enfants en tout temps, en tous lieux et en toutes circonstances », a déclaré Paul Atanga Nji aux dix gouverneurs.
En réalité, cette décision de s’attaquer à la drogue en milieu scolaire est une volonté irradiée depuis le sommet de l’État. Paul Atanga Nji indique, en effet, qu’à la suite des plaintes des ministères des Enseignements secondaires (Minsec) de l’Éducation de base (Minedub) signalent la montée du trafic et de la consommation de drogue dans les établissements scolaires, le président Paul Biya a instruit une réunion le 5 mai dernier avec pour thème « Sécurisation des établissements scolaires et lutte contre la consommation des drogues et stupéfiants en milieu scolaire ». Au bout de la table, Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence de la République, qui a activé les services de l’État pour identifier les sources de ravitaillement et autres. Au final, le gouvernement est maintenant certain que c’est « une mafia organisée » qui gère ce trafic de drogue dans les établissements scolaires du pays. Paul Atanga Nji parle d’un groupe de vendeurs et de passeurs en amont et en aval des acheteurs et des consommateurs. Le Minat engage les gouverneurs à botter un coup de pied dans la fourmilière de cette mafia. Il ajoute qu’il faut tacler avec rigueur ces actes qui encouragent le trafic et la consommation de la drogue dans les écoles. Il n’y a plus qu’à attendre de connaitre le plan de bataille à l’issue de cette conférence des gouverneurs.
EM