La cérémonie de lancement de cette plateforme a eu lieu le 12 juillet 2021, à Yaoundé sous la houlette du Ministère de la Santé publique.
Le paludisme continue de causer des ravages en Afrique et au Cameroun en particulier. Selon le rapport mondial de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour 2020, le Cameroun est classé au rang des 10 pays les plus touchés avec 11 233 décès enregistrés en 2019 et 6 291 256 cas estimés. Pour faire face à cette situation « le Programme national de lutte contre le paludisme CS4ME-Groupe de travail de la société civile pour l’accélération de la lutte contre le paludisme au Cameroun » a été mis en place le 12 juillet 2021 à Yaoundé.
A travers cette plateforme, la société civile et le Programme National de Lutte contre le Paludisme (Pnlp) se sont donnés pour objectif de « renforcer leur coopération, leur communication et leur sensibilisation auprès de la population pour une plus grande implication dans la lutte contre le paludisme ». La rencontre a été l’occasion d’échanger sur les besoins actuels de lutte contre cette pathologie, les stratégies nationales, les lacunes et le rôle de la société civile pour aider le Pnlp à relever ses défis. Le Dr. Joël Ateba, Secrétaire permanent adjoint du Programme national de lutte contre le paludisme, explique : « Cette Task Force est une plateforme importante pour rassembler autant d’acteurs dans la lutte contre le paludisme. Cette pathologie ne doit plus être l’affaire du ministère de la Santé, mais l’affaire de toutes les populations.
Les stratégies sont également mises en avant sur cette plateforme. « L’une des stratégies du groupe de travail est de sensibiliser et d’amener nos gouvernements à réfléchir à l’élimination de la maladie et à penser également investir dans des outils innovants tels que des vaccins et d’autres outils qui permettront d’accélérer l’élimination de cette pathologie », a déclaré Olivia Ngou, directrice exécutive. de l’association Impact Santé.
Le Dr. Joël Ateba invite les citoyens camerounais à utiliser des moustiquaires imprégnées dans les foyers. Il prévoit également réduire de 60 % la mortalité et la morbidité liées au paludisme d’ici 2023 par rapport à 2015 grâce à sa stratégie globale d’ingénierie.
Emmanuel MANGUELLE