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Cameroun-Salon International du bâtiment : Échanges autour du « Low Carbon Construction »

Dans le cadre d’une tournée Europe-Afrique sur la décarbonation dans le secteur de la construction et du bâtiment, Catherine Rousselot Donnadille, directrice de la  communication du Batimat a animé à Yaoundé une conférence afin de présenter la nouvelle initiative. Y ont pris part comme membres du panel: Kizito Ngoa, président de l’Ordre national des ingénieurs de génie civil du Cameroun, Nwancha Roger Tikum, chief exécutive officer chez Green building council Cameroon, et Clémentine Leclercq, responsable de la communication externe et de la promotion internationale chez RX France.

Pour cette 4ème étape, les professionnels se sont mobilisés en nombre afin tabler sur les enjeux de leur secteur et encourager les bonnes pratiques, une occasion aussi de valoriser des solutions et initiatives locales. Les échanges passionnés entre experts ont donné lieu à mieux comprendre que le concept de la décarbonation du gros œuvre consiste  à résoudre l’équation suivante : Comment réduire l’empreinte carbone des matériaux en s’assurant de leur disponibilité locale tout en préservant la durabilité et la qualité d’usage de la construction ? Cette question amène à réfléchir sur la transition écologique qui rime avec innovations technologiques, méthodologiques et organisationnelles. Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, la construction doit jouer sa partition en valorisant des solutions alternatives comme la biomasse, la végétalisation des villes, les matériaux de construction biosourcés et géosourcés, les sources d’énergie renouvelable et l’adoption du bois qui a un bilan carbone avantageux comparativement au béton. Celui-ci représente à l’échelle mondial 5% des émissions de gaz à effet de serre. L’optimisation des formules de béton, de la structure et de l’enveloppe du bâtiment est donc incontournable pour abaisser cette empreinte. Véritable niche d’opportunités,  cette rénovation énergétique est également créatrice de valeur et génératrice d’emplois, d’où la nécessité de revoir les programmes de formation et recycler les professionnels du secteur.

Emmanuel MANGUELLE

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