L’automédication constitue un reel danger, à Kiiki cette pratique courante comporte plusieurs risques qui vont des effets secondaires aux complications cliniques.
Très souvent les patients de cette contrée se rendent à l’hôpital quand le contrôle de la situation leur échappe, après plusieurs tentatives infructueuses d’automédication, Carole Bataken habitante du coin « je me rend à l’hôpital généralement quand je suis malade et pas à l’immédiat, c’est après avoir ingurgité certains médicaments achetés soit en bordure de route où à l’indigène et constate que la situation ne s’améliore pas ». L’habitude s’est enracinée à cause du fait que les populations se sont familiarisées avec certaines maladies. Elles croient ainsi en maîtriser les symptômes et les traitements, « au Cameroun on souffre beaucoup de paludisme et donc à chaque fois que nous sommes malades nous pensons immédiatement à cette maladie et au lieu d’aller à l’hôpital se faire consulter, nous courons le risque de prendre les médicaments du paludisme disponibles dans les pharmacies où dans la rue ». Cependant cette façon de faire peut parfois s’avérer préjudiciable, Dr Isidore Loe, médecin « C’est une attitude à proscrire parce que le choix du médicament approprié à une maladie est une longue étape, il faudrait normalement que le malade soit consulté, ce qui permet de prescrire la bonne molécule. Le médicament est avant tout une substance chimique qui peut être un poison ou bien qui peut être délétère s’il n’est pas administré dans les conditions adequates. Généralement les malades qui les prennent décapitent leur tableau. Ce qui rend le diagnostic plus difficile encore pour pouvoir déterminer exactement de quoi ils souffrent ». Les professionnels de la santé recommandent d’ailleurs de faire régulièrement un bilan de santé au moins une fois l’an.
E.M