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La lutte contre le tribalisme et la campagne actuelle contre les discours de haine constituent un combat qui nous concerne tous, à la fois individuellement et collectivement. La République a pris conscience que la haine de l’autre, prônée par certains Camerounais, pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour le Cameroun, un pays uni et indivisible, pour lequel nous élevons des prières chaque jour. Les discours de haine ne passeront pas, car l’immense majorité des Camerounais y reste indifférente, convaincue que l’unité nationale prime. Nous avons tous pris les armes, symboliquement ou concrètement, contre ceux qui cherchent à détruire notre pays.
L’État et ses différentes structures se sont pleinement engagés dans cette bataille. Par exemple, à la Commission nationale pour la Promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, un appel est lancé à tous, y compris à la société civile, pour contrer la xénophobie et défendre l’unité nationale. Le président de la Commission, Peter Mafany Musongue, invite les acteurs de la société civile à rejoindre ce combat, soulignant que la beauté et la richesse de notre diversité ne doivent pas être sacrifiées sur l’autel des discours haineux et de la xénophobie.
René Emmanuel Sadi, le porte-parole du gouvernement, adopte également une position claire, annonçant que les autorités administratives seront mises à contribution pour traquer toute attaque fondée sur la race, l’ethnie ou la tribu. Sur le plan juridique, des peines de prison et des amendes sont déjà prévues pour ceux pris en flagrant délit de promotion de la xénophobie et de haine tribale. Le Conseil national de la Communication et les partis politiques ne sont pas en reste, condamnant fermement ces discours et promettant des actions pour soutenir les pouvoirs publics dans leur lutte contre ceux qui cherchent à déstabiliser l’unité nationale.
Il est heureux que ce combat soit engagé à temps, avant que la situation ne se détériore, plaçant le Cameroun au-dessus de toute autre considération. En ce moment crucial, les Camerounais d’aujourd’hui suivent l’exemple de leurs aînés, en mettant le pays en priorité. « Pensez d’abord Cameroun » devrait être notre credo permanent.