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Cameroun-lutte contre les flux financiers illicites et promotion des emplois décents : Le droit de regard des jeunes sur la gouvernance budgétaire.

A l’occasion de la célébration de la fête de la jeunesse du 11 février 2023, la troisième conférence-débat sur le thème « place et rôle de la jeunesse dans la gouvernance budgétaire au Cameroun dans un contexte de crise de l’emploi » en lien avec les objectifs de développement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’action intitulée, «  renforcement de la gouvernance budgétaire pour la fourniture des services de base durables dans le respect et la préservation de l’environnement ». Cette action portée par le consortium Africa Development Interchange Network, Afroleadership, Centre régional africain pour le développement endogène et communautaire, Dynamique mondiale des jeunes et Transparency international –Cameroon, s’inscrit dans le cadre de la coopération Cameroun-Union Européenne.

Les finances publiques étant l’instrument le plus important dont disposent les gouvernements pour la réalisation des objectifs de politique publique, la gouvernance budgétaire demeure au centre de tout débat concernant le développement. On attend par bonne gouvernance une gestion des affaires publiques essentiellement exempte de pratiques abusives et de corruption dans le cadre de la primauté du droit. Inversement, une gestion non transparente des finances publiques peut être déstabilisatrice et génératrice d’inefficiences et d’iniquités. Elle encourage les dépenses inappropriées, inutiles pour la plupart liées à la corruption engendrant de ce fait des flux financiers illicites. En outre, elle réduit la légitimité et l’impact des initiatives de lutte contre la pauvreté, ce qui constitue un obstacle à l’atteinte de l’objectif de développement 8 qui met l’importance sur une croissance économique soutenue, partagée et durable afin d’offrir à chacun un emploi décent et de qualité. L’ODD 8 vise à éradiquer le travail indigne et à assurer une protection de tous les travailleurs. Il promeut le développement d’opportunité de formation et d’emploi pour les nouvelles générations, accompagné d’une montée en compétence sur les emplois « durables ». Il est donc important de veiller à ce que les politiques et les dépenses budgétaires répondent aux besoins de la jeunesse, en s’assurant que les fonds budgétaires sont alloués de manière équitable pour soutenir l’éducation, la formation professionnelle et l’entreprenariat. La gouvernance budgétaire est donc évaluée à l’aune de quatre axes principaux: la responsabilité, la transparence, la prévisibilité et la participation citoyenne, particulièrement celle des jeunes. Considérant la part démographique qu’ils représentent au Cameroun, le rôle des jeunes est fondamental pour instaurer une nouvelle culture de l’intégrité à tous les niveaux de la société, et leur participation active et efficace à gouvernance budgétaire est cruciale pour assurer un développement économique et social durable dans le pays. Cette prise de conscience passe par la sensibilisation aux enjeux de la gouvernance budgétaire et la formation à la participation citoyenne. En effet le renforcement des capacités est la clé pour transformer la gouvernance et l’investissement public. Il s’agit de bien définir les principes fondamentaux, de piloter par un leadership fort, engagé, compétent et éthique, une stratégie nationale holistique, optant pour la « nouvelle gestion publique », basée sur une démarche participative, inclusive, itérative, axée sur des résultats en faveur des populations, de la prestation des services et du développement durable. Il convient donc de leur donner les moyens de dépister, prévenir et combattre efficacement les atteintes à la fortune publique.

Corrélativement au plan national défini par les autorités gouvernementales, Jean Mballa Mballa, directeur du Cradec precise au sujet du thème retenu, « Il s’agit pour nous d’interpeller les jeunes pour qu’ils s’impliquent dans la gouvernance budgétaire. Cela signifie que nulle activité ne peut se réaliser si elle n’est dans le cadre de la loi de finances votée par le gouvernement ».

dans cette veine, Dave Mamenene, secrétaire général adjoint du Conseil national de la jeunesse au Cameroun (CNJC), est laudateur des actions de la plateforme faîtière des organisations de jeunesse dans l’élaboration des politiques publiques budgétaires, par le biais des questions-réponses entre les députés juniors et les membres du gouvernement dans le cadre du parlement jeunes.

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