En visite au Cameroun pour la dédicace de ses ouvrages, l’écrivain-poète Serges Ngounga, prévoit dans son agenda des après-midi littéraires avec les élèves de Foumban et Foumbot. Ces rencontres placées sous le thème : « se nourrir de son environnement pour créer son imaginaire» se feront sous la houlette de la délégation départementale des Arts et de la Culture Noun, en partenariat avec la plume du Noun.
Cadre commercial dans une multinationale dans le domaine du transport et de la logistique, serges Ngounga est un homme de lettres à ses heures perdues. Sa passion pour l’écriture se manifeste sous des formes diverses et variées. Acteur culturel et engagé au sein de plusieurs associations, il participe et initie divers projets en France et en Afrique, dans les domaines de la culture et de la communication. en 2021, il publie un livre d’art chez snp éditions, avec Sampef, le « peintre de cayennes » : vision et grandeur du peuple Bamoum, du temporel à l’intemporel. dans cette œuvre où il décrit poétiquement les tableaux de Samuel René Perfoura, il nous renvoie à l’esthétique baudelairienne dans “les fleurs du mal.” avec un instinct créatif qui part d’Ibrahim Njoya en passant par Paul Gauguin et Picasso, Sampef, – « le peintre de Cayenne », a voulu revisiter dans ce premier ouvrage l’histoire singulière du peuple Bamoun dans la vision de ses rois bâtisseurs, la grandeur de sa culture, la profondeur de sa spiritualité, la splendeur de ses paysages… plus de six-cents ans d’histoire se conjuguent à merveille au prisme de plusieurs courants artistiques, donnant un caractère exceptionnel au travail de l’artiste. en examinant ces tableaux par des textes de libre inspiration, Serges Ngounga prolonge la vision de l’œuvre de Sampef, et nous invite à la découverte de l’un des rares peuples en Afrique qui a su, et a pu malgré le contact avec l’occident, maintenir son originalité, son authenticité, livrant au xxiè siècle la vision de ses pères fondateurs ainsi que la grandeur de sa civilisation figée par le biais des pinceaux de Sampef. en 2007, il publie son premier recueil de poésie chez l’Harmattan « au fil du voyage ». C’est un voyage, un parcours qui a débuté, il a quelques années en Afrique, dans les arcanes du Cameroun natal, et qui se poursuit en France, dans ce recueil de poèmes. Ce voyage est un périple où l’amour et la nature se confondent, où la mère et la terre natale se fondent en une seule entité. L’auteur revient sur ses racines, sur ses idéaux, sur le nature farouche et bienfaitrice, sur son parcours, sur ses rencontres, sur l’amour. Il évoque ce qui le fait respirer, le fait espérer, le fait vibrer et le fait voyager dans un univers en perpétuel mouvement. Sur fond d’une spiritualité assumé, d’une sensibilité sous-jacente, il nous offre un livre fait de sensations et d’émotions, et de réflexions sur la vie, « les racines du bien ou la parenthèse enchantée », dans ce recueil d’une quarantaine de textes, l’auteur tente de mettre en exergue les racines qui subliment le bien, l’amour et le beau en chacun de nous et dans nos rapports avec les autres. Ces textes sont pour lui l’occasion de semer des graines dans l’univers, pour en sortir un hymne à la vie dont les mélodies partent de soi pour inonder et enchanter le monde. La fièvre poétique qui souffle dans la maison de serges Ngounga, l’a poussé, cette fois, à publier un recueil de poésies en toute solitude. En véritable maître de cérémonie et avec le verbe poétique qu’on lui connaît, il utilise toute sa touche rythmique dans ce recueil de poèmes intitulé «des larmes aux étoiles». Un chant de cygne, qui annonce une grande douleur d’un être qui quitte ce monde. La douleur se reconnaît avec le tremblement de terre qu’il décrit dans son premier poème, « la terre a tremblé ». Serges apporte un autre ton, une poésie réduite à l’essentiel ; la solitude inscrite sur la page blanche, le silence considéré comme seule communication possible et derrière cette paroi des mots, il y a la possession des choses.
E.M