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Cameroun-Festival Banen : recommandation du Docteur Madeleine Johnson pour tous les peuples fiers et jaloux de leur intégrité 

Dans le monde de la recherche scientifique, il y a des personnalités qui se démarquent par leur passion, leur dévouement et leur contribution exceptionnelle à la préservation du savoir traditionnel et du patrimoine culturel. Parmi elles, la docteure en biologie et ethnobotanique de renommée internationale, Madeleine Johnson, est une figure incontournable. Avec son parcours académique impressionnant, son travail de recherche indépendant et ses multiples initiatives, elle est une voix qui compte dans la sauvegarde des savoirs ancestraux. Après « Plantes et rites sacrificiels en  pays Banen » paru  aux éditions Foi et Croyance en 20217, Dr Madeleine Johnson, ci-devant promotrice de Festibanen, vient de commettre un nouvel ouvrage, en collaboration avec Olivier Iyebi Mandjeck.

Au carrefour des cultures du village planétaire où nos identités ont une forte propension à la dissolution, à défaut de disparaitre, Madeleine Johnson, en collaboration avec Olivier Iyebi Mandjeck prescrit le renoncement à la standardisation identitaire. En effet, au travers de son nouvel essai intitulé « Devoir de mémoire. Sauvegarder le patrimoine immatériel du peuple Banen », l’auteure se fait le devoir de rappeler au peuple Banen dont elle est issue son histoire ; mais pas que. Loin de vouloir rester figée sur le passé, tout en valorisant les dignes fils qui font la fierté actuelle des Banen, elle invite à la projection à travers des actions concrètes et perennes. Déterminée à prêcher par l’exemple, Madeleine Johnson fait la proposition d’un projet des plus louables pour lequel certaines actions ont déjà été entreprises : la création d’un musée culturel du peuple banen. Un projet qu’elle veut consensuel et inclusif pour toutes les générations. « Devoir de mémoire. Sauvegarder le patrimoine immatériel du peuple Banen » sonne donc comme un chant de ralliement, une invitation à la conscience de soi dans sa particularité, un plaidoyer pour un retour aux sources afin de bâtir main dans la main en vue de la pérennisation du legs historique et culturel. Récits authentiques, témoignages, travaux de recherches, réflexions, suggestions de pistes de solutions sont autant d’ingrédients qui constituent le socle du présent ouvrage. Plus qu’un bien destiné au seul peuple Banen, « Devoir de mémoire. Sauvegarder le patrimoine immatériel du peuple Banen » est une recommandation pour tous les peuples fiers et jaloux de leur intégrité.

Diplômée de l’université de Hambourg, le Dr Madeleine Johnson a consacré sa carrière à la protection et à la valorisation des connaissances traditionnelles africaines, et plus particulièrement du peuple Banen du Cameroun. Depuis 2003, elle œuvre inlassablement pour préserver les savoirs transmis de génération en génération et promouvoir le patrimoine culturel de cette communauté. Son engagement est tel qu’elle a même initié en 2019 le premier festival du peuple Banen, connu sous le nom de FestiBanen Ɛngánda, qui se tient chaque année en février dans les chefs-lieux des arrondissements du pays Banen, à savoir Ndikiniméki, Yingui et Nitoukou.

Le FestiBanen Ɛngánda est bien plus qu’un simple événement culturel. Il est conçu dans le but précis de sensibiliser le peuple Banen à l’importance de préserver leur histoire et de créer des complexes muséaux dédiés à leur patrimoine. Cette initiative audacieuse démontre la détermination de Dr Madeleine Johnson à préserver les racines et l’identité culturelle de cette communauté camerounaise.En reconnaissance de son dévouement, les garants des us et traditions du peuple Banen l’ont élevée au rang de Reine Banen en 2021. Un titre honorifique qui témoigne de l’estime et de la reconnaissance qu’elle a acquise auprès de la communauté pour son travail exceptionnel.

Mais le Dr Madeleine Johnson ne se limite pas à son travail sur le terrain. En tant que fondatrice de l’association HISENDJI, elle a également lancé en 2021, à Montpellier où elle réside, la “Semaine Culturelle des Afriques”. Cet événement, qui a lieu chaque année au mois de juin, vise à découvrir, préserver et faire connaître la diversité culturelle africaine à travers des activités pluridisciplinaires et des débats participatifs. Il offre également une fenêtre sur la pluralité des Afriques, des diasporas volontaires aux diasporas involontaires et contraintes, en passant par l’Afrique du Nord. Une célébration de la richesse culturelle qui rassemble les Africains et les sympathisants du monde entier.

E. M

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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