Ils sont des rois sur la route, même la police a fort à faire pour les canaliser. Ces taximen, nos braves conducteurs dictent leur loi créant des bouchons au gré de leur volonté de nuire.
Ah les taximen ! On aura de cesse de s’exclamer de la sorte à longueur de journée dans nos grandes métropoles où les taximen dictent la loi sur la route. À Douala comme à Yaoundé, les matins et aux heures de pointe le soir, nos amis nous servent un spectacle d’embouteillage qui n’a d’égale que l’alignement des fourmis qui s’entrecroisent dans un rang interminable. Tout un désordre crée, disons-le carrément au regard de leur façon de faire qui n’arrangent personne à la fin même pas eux-mêmes. C’est un fait de société récurrent, les taximen conduisent pour la plupart sans respect aucun du code de la route et de ses exigences quand ils voient des potentiels clients, puisqu’ ils ne savent pas avant de les entendre donner leur destination là où ils vont précisément. Ils s’agglutinent aux mêmes endroits discutant les mêmes clients sans égard pour les autres conducteurs qu’ils gênent tout le long du trajet et c’est très vite l’embouteillage qui se crée bloquant tous les véhicules obligés de s’immobiliser dans des bouchons sans issue, si un agent des forces de l’ordre ne vient à la rescousse. Même les feux de signalisation s’imposent à eux comme un caillou dans la chaussure, certains jouant au plus pressés, trouvent des subterfuges pour échapper aux exigences des éléments de la police qui ont toujours maille à partir avec eux pour régler la circulation. À chaque fois, c’est l’impasse parce que le fait de tricher ne leur réussit toujours pas. Et dans cet incivisme notoire, bon nombre violent les feux, ne respectent pas le passage clouté, discutant la chaussée avec les piétons à ces endroits réservés. Les chauffeurs de taxi ne font qu’à leur tête c’est leur bon vouloir qui prime. Ils font demi-tour à leur guise, peu importe l’endroit de la chaussée qui l’autorise ou non. Le taximan s’arrête à tout bout de chaussée, tant qu’il n’a pas fait le plein de passagers et tant pis pour son suivant immédiat et les autres à sa suite. Sacrés taximen ! la priorité n’est pas leur affaire, c’est la jungle sur la route, il fait un dépassement, s’arrête à la seconde qui suit et sans signalement poursuit son trajet sans faire attention à son suivant. Le spectacle intermittent et énervant à la limite surtout lorsqu’on en a pas l’habitude. Une conduite sans véritable sens et égoïste, ils ne pensent qu’à eux sur la chaussée, et dans ce manque de clairvoyance, ils empruntent toujours la voie inverse pour se dérober de la police ou de l’embouteillage qu’ils ont créée. Les autres compères leur emboitent le pas et tout s’entremêle dans l’autre sens qui circulait pourtant. Une situation qui nécessite toujours la diligence des forces de l’ordre qui vivent ces façons de faire de leurs amis taximen disons-le entre parenthèses au quotidien. Les appétits des conducteurs des véhicules jaunes ont visiblement raison de leur intelligence et de leur sagesse. Que faut-il faire pour les canaliser ? Pour les ordonner ? Seuls les policiers semblent avoir le secret.