Le travail littéraire de Juliette Doriane Ngah Bidjo à travers son ouvrage Miroir, se distingue par sa profondeur émotionnelle et son exploration introspective. L’écrivaine s’inscrit dans une tradition où l’écriture est perçue non seulement comme un acte artistique mais aussi comme une forme de catharsis et de réflexion sur des thèmes universels.
La citation de Fatou Diome, « écrire, c’est affronter la nuit, oser le grand jour », résume bien ce que semble incarner l’écriture de Ngah Bidjo. En confrontant ses douleurs personnelles, notamment le décès de son frère, elle plonge dans des zones d’ombre pour en extraire une lumière universelle. Ce processus d’écriture devient alors un acte de courage : explorer les abîmes du deuil, interroger des comportements humains complexes, et offrir au lecteur une perspective sincère sur les luttes internes et externes de l’existence.
Le découpage de Miroir en huit chapitres reflète une démarche méthodique qui va au-delà du simple témoignage personnel. Chaque chapitre aborde une facette de la condition humaine, du deuil aux relations sociales, en passant par l’amour et la quête d’identité. Par exemple, le chapitre sur les opportunistes invite à nuancer un comportement souvent stigmatisé, soulignant la subtilité et l’équilibre nécessaires pour aborder ce concept.
Miroir ne se limite pas à une simple introspection personnelle ; il aspire à devenir un guide pour le lecteur, une invitation à examiner ses propres failles et richesses intérieures. Cette œuvre s’inscrit dans une tradition littéraire où l’écriture est un dialogue avec soi-même et le monde, un miroir tendu à la fois à l’auteur et à son public.
Juliette Doriane Ngah Bidjo, à travers son style poignant et introspectif, semble inviter chaque lecteur à une démarche similaire : affronter ses propres « nuits » pour mieux oser le « grand jour ». Ce livre s’annonce comme un compagnon précieux pour ceux qui cherchent à comprendre la complexité de l’âme humaine.