Souleman Issa a présenté son ouvrage consacré à ce peuple à l’histoire particulière.
Souleman Issa a dévoilé aux lecteurs de Yaoundé son ouvrage intitulé « voyage dans les anciens villages haoussa du Cameroun : implantation et dynamique historique ».cet événement organisé le 2 avril 2022 au Cercle municipal a enregistré la présence du représentant du ministre des Arts et de la Culture, Mohamadou Mbiangoro et de l’ambassadeur du Niger au Cameroun, Abdou Abarry. L’ouvrage publié aux éditions Ifrikiya en 2021 compte 259 pages. Il s’agit d’une monographie qui vient battre en brèche un certain nombre de préjugés, de croyances admise selon lesquelles les houssa son d’installation récente parmi tous les derniers venus au Cameroun. Pour l’auteur, « il était important de combler le vide et d’enrichir encore le patrimoine camerounais d’un ouvrage qui relate l’histoire d’un peuple important sur l’ensemble du triangle national ».
La note de lecture présentée par le professeur Paul Abouna anthropologue révèle que l’auteur dresse l’anthropologie de l’ethnie haoussa, il met en avant les éléments de la coutume de cette communauté, qui reposent sur cinq formes. D’abord, le mode de vie à un peuplement diasporique, parce que les haoussa sont dispersés partout dans le Cameroun. Ensuite le peuplement migrant du fais des voyages permanents. Il y a également le peuplement à sédentarisation très ancien avec des communautés en ancrées à l’intérieur du pays depuis le XVIIIe siècle. De même, il y a le peuplement à diaspora à culture homogène. Cela renvoie au fait que la culture des haoussas ne change pas ou, tout au moins, change rarement. Présents dans tous les villages et toutes les villes du pays, les Haoussa sont considérés comme le modèle d’intégration nationale par excellence. Dans la préface du livre « Voyage dans les anciens villages haoussa du Cameroun », de Souleman Issa Garba, Monsieur Mamadou Ibrahim Biangoro explique que l’homme Haoussa est le Camerounais le plus représentatif, ayant réussi à projeter son identité sur l’ensemble du territoire. Selon lui, l’homme Haoussa a su tisser des liens harmonieux avec les différentes tribus camerounaises. Il fait tout pour apprendre à parler les langues de ses hôtes, démontrant ainsi sa volonté de comprendre et de s’intégrer pleinement à la diversité culturelle du pays. Cette capacité à communiquer dans différentes langues a favorisé les échanges et renforcé les liens entre les haoussa et les autres communautés. Le poids de la présence des Haoussas est visible à travers tout le pays. Dans les régions anglophones du Cameroun, on entend parler des « Hausa quarters », tandis que dans les régions du Centre, du Sud et de l’Ouest, on parle des « quartiers Haoussas ». Les communautés foulfoudephones font référence au « Wouro Haoussa », et à l’Extrême- nord du pays, on parle de « Hillé Haoussa » chez les arabes Choua. Toutes ces dénominations renvoient à la même réalité : la présence et l’influence des Haoussa dans ces régions du Cameroun. Il est important de préciser que ce qui distingue l’homme Haoussa, c’est sa capacité à laisser une empreinte positive partout où il passe. En s’implantant dans différentes localités, les Haoussa ont créé un environnement paisible et pacifique. Leur engagement en faveur de l’unité nationale est exemplaire, et ils jouent un rôle actif dans la promotion du dialogue interculturel et de la compréhension mutuelle. L’homme Haoussa, pour reprendre Mamadou Ibrahim Biangoro, incarne ainsi un modèle d’unité nationale par excellence. Sa capacité à s’intégrer, à respecter et à valoriser la diversité culturelle du Cameroun est une source d’inspiration pour tous les citoyens du pays. Son exemple montre qu’il est possible de vivre ensemble harmonieusement, en dépassant les clivages ethniques et en célébrant ce qui nous unit. En résumé, l’homme Haoussa du Cameroun représente un modèle d’intégration nationale solide et professionnel. Sa capacité à projeter son identité dans tout le pays, à tisser des liens harmonieux avec les différentes tribus et à contribuer à la paix et à l’unité nationale en font un exemple à suivre. Les Haoussa ont réussi à laisser une empreinte positive partout où ils sont présents, et leur engagement en faveur de l’unité nationale est une source d’inspiration pour tous les Camerounais.