Le 6 juillet a été consacré à la lutte contre les maladies zoonotiques, ces infections transmises de l’animal à l’homme. Cette journée commémore la première immunisation contre ces pathologies et vise à sensibiliser sur leur impact. À Yaoundé, une table-ronde a réuni experts et acteurs de la santé autour du thème : « La variole du singe au Cameroun », une maladie identifiée parmi les dix zoonoses prioritaires dans le pays.
La pandémie de Covid-19 a illustré la porosité des barrières sanitaires et géographiques entre les espèces. Au Cameroun, les données officielles font état de 11 foyers humains et 4 foyers animaux de variole du singe recensés entre 1979 et 2022. Face à cette réalité, une mobilisation conjointe des autorités et des partenaires internationaux s’est intensifiée.
Depuis sept ans, les États-Unis, à travers leurs agences USAID, CDC et DTRA, ont investi plus de 61 millions de dollars (environ 37 milliards de francs CFA) pour renforcer la lutte contre les zoonoses au Cameroun. Ce soutien s’inscrit dans une dynamique de coopération scientifique et technique.
À l’occasion de cette journée, l’ambassadeur des États-Unis, Christopher Lamora, a visité l’antenne du Laboratoire national vétérinaire (LANAVET) à Yaoundé, illustrant l’approche « One Health ». Cette stratégie collaborative associe médecine humaine, santé animale et protection de l’environnement pour limiter la transmission des agents pathogènes.
Dans cette même perspective, la compétition « Global Health Case Competition », organisée avec le soutien d’AFROHUN, a mis en avant des solutions innovantes contre la rage. Deux équipes étudiantes se sont affrontées : « New Generation » de l’université de Ngaoundéré et « Avengers » de l’université des Montagnes. Cette dernière, lauréate du concours, représentera le Cameroun à Bangkok.
À travers ces initiatives, le pays continue de renforcer ses capacités de surveillance et de riposte face aux maladies émergentes, un défi majeur pour la santé publique.