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Cameroun-BTS/HND/DSEP/HPD en santé : l’Ordre des professions médico-sanitaires fustige les formations de courte durée  

Au cours d’une conférence de presse organisé le 7 août dernier en son siège à Yaoundé, l’Ordre des professions médico-sanitaires (OPMS) du Cameroun a exprimé sa position ferme et éclairée concernant la formation des BTS/HND/DSEP/HPD en santé. Pour la corporation, la libéralisation qui frise le libertinage dans ce secteur constitue un danger public permanent parce qu’elle se fait en marge du décret de 1980. L’OPMS se dit prêt à travailler de concert avec les autorités compétentes pour améliorer les standards de formation et garantir que seuls les professionnels qualifiés exercent dans le domaine de la santé.

Personne, sous quelque prétexte que ce soit, ne veut servir de cobaye à une horde d’individus dont la blouse ne représenterait que la seule forme de garantie d’une pseudo-compétence. De tels individus poseraient même un problème de santé publique. Dans un tel contexte,  l’OPMS appelle au respect de la loi n°84-009 du 5 décembre 1984 réglementant l’exercice des professions d’infirmier, de sage-femme et de technicien médico-sanitaire. Selon cette loi, nul ne peut exercer ces professions sans être de nationalité camerounaise, titulaire du diplôme d’État reconnu, inscrit au tableau de l’Ordre et agréé par les autorités. Face aux hommes de medias, l’OPMS n’est pas allé par le dos de la cuillère en demandant l’arrêt immédiat et sans délai de la formation des BTS/HND/DSEP/HPD en santé au Cameroun. Car ces diplômes issus des formations de courte durée ne répondent pas aux normes de formation requises pour assurer aux lauréats la compétence nécessaire pour garantir la sécurité des patients. De plus, l’absence d’un concours national d’entrée ou d’un examen de certification final pour les formations sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et d’autres ministères outre le ministère de la Santé publique est très inquiétante. La problématique de la qualité des stages mérite aussi une attention particulière. Les effectifs, la durée, les périodes, les lieux et l’encadrement des stagiaires causent problème. Ces derniers ne bénéficient pas d’une supervision et d’une formation pratique de qualité, ce qui peut nuire à leur développement professionnel et à leur capacité à fournir des soins de qualité. Cette prolifération non réglementée a inévitablement conduit à une disparité des programmes de formation, tant au niveau de la formation initiale que continue. Il n’existe actuellement aucun standard uniforme en ce qui concerne les curricula, ce qui entraine des disparités dans les compétences acquises par les étudiants au terme de leur formation. De plus, Il n’y a aucun profil type ni critères de recrutement équitables pour les formateurs, ce qui remet en question la qualité des enseignements dispensés.

Ainsi, l’OPMS encourage les personnes et/ou détenteurs de ces diplômes souhaitant faire carrière dans les filières des personnels médico-sanitaires à postuler au concours organisé par le ministère de la Santé publique, en attendant les résolutions de la plateforme interministérielle, qui visent à trouver des solutions adaptées, tout en garantissant le respect des normes de qualification requises. Par ailleurs, dans la poursuite des concertations entre le ministère de l’Enseignement supérieur, le ministère de la Santé publique, I’OPMS et les autres entités concernées, la corporation encourage un dialogue constructif et inclusif pour trouver des solutions durables à ces problèmes complexes.

 

 

 

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