La cheffe privée Carole Befolo, qui réinvente les plats de son enfance grâce au savoir-faire acquis dans de prestigieuses écoles françaises, a organisé le 2 août 2024 une masterclass suivie d’un dîner de gala à l’Hôtel Hilton de Yaoundé. L’évènement placé sous le thème « à la découverte de l’Africanisant », s’inscrivait dans un double objectif éducatif et sentimental.
A travers l’originalité de son style culinaire nommé «l’Africanisant», Carole Befolo réinvente les plats de son continent en appliquant les techniques de haute gastronomie, tout en préservant tous les ingrédients de la recette d’origine. « Typiquement, en Afrique, on aime bien les plats bien consistants et les viandes trop cuites. Alors, pour mon mafé par exemple, je vais cuire le poulet à basse température et alléger la sauce d’arachide en la servant en écume. Je change aussi l’esthétique des plats en appliquant les méthodes modernes de dressage ».
D’où lui vient l’inspiration? «Ma grand-mère m’a tout appris. Il était important de mettre en relief cette richesse culturelle. J’ai envie que le monde découvre la cuisine africaine qui est très riche, bonne, colorée, très savoureuse.», dévoile-t-elle. C’est ainsi que la cheffe privée lance sa revue baptisée «L’Africanisant». C’est une revue trimestrielle qui vise à mettre en avant la gastronomie africaine. On y trouve également les portraits de chefs qui ont pour objectif de populariser l’art culinaire africain, ainsi que leurs recettes sélectionnées selon le critère de facilité d’exécution afin que tout le monde puisse les reproduire chez soi. Carole y tient également une «Chronique des femmes» mettant en lumière leur rôle en cuisine. Enfin, ce premier numéro est entièrement consacré à son propre concept. « Vous y découvrirez mon portrait, mes conseils et mes recettes, et pourquoi pas celles des deux menus surprises proposés dans mon restaurant éphémère. Dans « L’Africanisant », je raconte aussi mes coups de cœur pour des produits authentiques, ainsi que chacune de mes expériences personnelles et professionnelles».