Le premier forum sur la santé menstruelle et la prévention des grossesses non intentionnelles chez les jeunes filles, organisé par le Réseau des Jeunes Volontaires Francophones du Cameroun ( JVF-CAMEROUN), s’est ouvert Mercredi 19 Octobre 2022 à Yaounde.
Une femme passe, en moyenne, 2 280 jours de sa vie à avoir ses règles. Désinformation, difficultés d’accès à l’eau, à des sanitaires ou à des produits périodiques adaptés : elles sont 500 millions à rencontrer des difficultés pour gérer leurs menstruations dans de bonnes conditions. La déscolarisation d’une jeune fille sur dix en Afrique, l’impossibilité de travailler plusieurs jours par mois et une hausse de 70 % des risques d’infections vaginales sont quelques-unes des conséquences qui découlent de ces difficultés. Si le tabou qui pèse sur les règles est quasi universel, il est particulièrement prégnant au Cameroun où trois adolescentes sur quatre n’auront jamais entendu parler de leurs menstruations avant d’y être confrontées. Elle n’ont pas accès à une information fiable, complète et précise, ni aux infrastructures sanitaires et aux matériels de protection appropriés leur permettant de gérer leurs menstruations en toute sécurité et dans la dignité. Il est donc évident que la santé et l’hygiène menstruelles (SHM) font partie intégrante des droits fondamentaux des filles et des femmes et sont un élément essentiel à la réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes.
C’est dans ce contexte que que le Réseau des Jeunes volontaires francophones du Cameroun ( JVF-Cameroun) dans le cadre de ses missions de promotion des valeurs véhiculées par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a organisé un forum communal de trois jours. Pour maximiser sa portée, l’objectif de cette initiative est double : elle cherche à sensibiliser la sphère politique, la société civile et les populations à la santé et l’hygiène menstruelle et, plus largement, à la situation des femmes. Sur le terrain, ce programme se déroule plus spécifiquement dans la Commune d’Arrondissement de Yaoundé II et sa périphérie. Il sera question a l’issue de celui-ci de mesurer l’impact en termes de promotion des bonnes pratiques auprès d’un publique large. Au rang des incateurs retenus pour l’atteinte des objectifs visés l’on note : les connaissances et réponses adaptées en matière de santé et d’hygiène menstruelle, l’accès aux produits périodiques et à des sanitaires adaptés dans les écoles, la mobilité et l’ inclusion.
E.M