Démarrée le 9 août par la réunion des experts, la 5e réunion du Conseil des ministres du COPIL/CER-AC a la lourde change de donner une architecture à la nouvelle communauté économique régionale qui devra naître des cendres de la CEAC et de la CEMAC. Les membres de la commission ont passé au peigne fin les projets de textes juridiques, reste maintenant à franchir le cap de la fusion qui ne se fait pas sans guerre de leadership.
En principe, la CEAC et la CEMAC disparaîtront en 2023 pour laisser la place à une seule communauté économique régionale née de leur fusion, si l’on s’en tient aux déclarations du président de la Commission de la CEMAC, le professeur Daniel Ona Ondo.Une rationalisation qui permettra d’éliminer la rivalité qui a contribué à faire de l’Afrique centrale la région la plus pauvre parmi les groupes économiques africains. Celle-ci sera donc un tremplin de meilleures possibilité de sortie de crise et défi du développement auxquels font face les pays de la sous-région, tel est le but visé par l’intégration régionale. Il s’agit entre autres d’élargir les marchés et les échanges, améliorer la coopération, atténuer les risques et promouvoir la coopération socioculturelle et la stabilité régionale. Cette rationalisation appelle à l’union des forces, la fusion de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEAC) et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) cèdera la place à une seule structure, la nouvelle communauté économique régionale ouvrira la voie à la création d’un marché de près les 200 millions de consommateurs et superficie de 6,7 millions de kilomètres carrés et un produit intérieur brut de plus de 283 milliards de francs Cfa. Bien plus, les États de la CEAC et ceux de la CEMAC réunis font un total de 11 pays, les experts s’accordent à dire que la population est un critère de puissance une fois qu’elle sera réunie, l’économie sera densifiée, le marché intercommunautaire connaîtra un envol considérable ce qui permettra à l’Afrique centrale de contribuer véritablement à la zone de libre-échange continental africaine. Cette fusion permettra également aux opérateurs économiques d’exercer aisement. En clair, il est question de parvenir à une sous-région plus intégrée, plus compétitive efficace et suffisamment forte pour rivaliser avec les autres régions.
E.M