L’Accord de Partenariat Économique entre le Cameroun et l’Union européenne ouvre une passerelle sans entrave pour les produits nationaux : bananes dorées, feuilles d’aluminium, éclats de cacao travaillés, planches vernies, denrées agricoles nées des terres fertiles ou transformées avec soin. Tandis que l’Europe ouvre grand ses portes, le Cameroun dispose de treize années pour lever peu à peu les barrières tarifaires sur les biens venus du vieux continent. Le processus, amorcé le 4 août 2016, se déploie par vagues successives, accordant d’abord l’allègement des taxes sur les articles contribuant à la santé publique et au mieux-vivre – médicaments, fournitures médicales, papier, semences, fertilisants.
La deuxième phase, ancrée dans la volonté de fortifier les chaînes de production internes, favorise l’entrée facilitée de composants essentiels : clinker, machines agricoles, véhicules utilitaires, ingrédients pour nourrir les efforts agro-industriels. Enfin, d’ici 2029, une troisième séquence abolira les droits sur les objets européens à haute rentabilité fiscale et utilité locale, allant des équipements électroniques aux moyens de transport. À travers cette ouverture, les consommateurs accèdent à des prix adoucis tandis que les entrepreneurs puisent dans l’arsenal mondial pour affiner leurs outils de développement. Toutefois, les lignes de défense ne sont pas abolies : des protections demeurent pour les secteurs fragiles, notamment les cultures et les manufactures en germe.
À l’échelle continentale, un autre chantier se dessine : la Zone de libre-échange africaine, née du rêve ancien d’un marché commun. Entré en vigueur en mai 2019, ce pacte a vu ses premiers échanges officiels s’animer le 1er janvier 2021, après des mois de dialogue entre les États. Son dessein : abolir les frontières commerciales entre pays africains, fluidifier les transactions, réduire les taxes et neutraliser les lenteurs aux guichets douaniers. Par ce souffle nouveau, l’Afrique espère renforcer les liens entre ses nations, faire circuler ses biens, encourager les services, et, au fil du temps, bâtir une économie plus intégrée, plus forte, plus souveraine.
Mot de Sonia Yoyo, administrateur civile, CONSUPE
Présentation de la Cameroon Economic Policy Institute par Tchoupe Fossi, analyste de recherche
Présentation du rapport par Henri Kouam, fondateur et directeur exécutif du Cepi
Confrence de presse
Panel de discussion avec Henri Kouam, Tchoupe Fossi et Yannick Ngellewi sous la moderation de Dr.Steve Tametong