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AVC : La sonnette d’alarme est tirée

Nous tirons la sonnette d’alarme ce matin. Déjà en 2023, les services de neurologie signalaient une tendance inquiétante : sur près de 4 000 patients consultés, 30 % présentaient des troubles liés aux accidents vasculaires cérébraux (AVC). Ces chiffres, publiés dans la Revue de neurologie, révèlent un déséquilibre frappant : 70 % des cas d’AVC concernent les hommes.
Des statistiques qui appellent à une vigilance accrue et soulignent l’impératif d’une meilleure hygiène de vie.

Pour en parler, nous recevons le Dr Mvogo Claire, membre de la Société camerounaise de cardiologie, invitée de Frédéric Kounou


Qu’est-ce qu’un AVC ?

« L’AVC, ou accident vasculaire cérébral, comme son nom l’indique, est un accident. Il ne se prévoit pas, mais on peut s’en prémunir », explique le Dr Mvogo.
« Il survient lorsque les vaisseaux sanguins du cerveau s’obstruent, se bouchent ou éclatent. »


Une urgence médicale absolue

Face à un AVC, chaque minute compte.

« C’est une urgence médicale au cours de laquelle il faut sauver le patient et préserver les fonctions du membre atteint », précise la cardiologue.
« Dès les premiers signes — perte soudaine de la vue, faiblesse d’un côté du corps ou difficulté à parler —, il faut se rendre immédiatement à l’hôpital. »


Prévenir plutôt que guérir

Le Dr Mvogo rappelle que, même si l’AVC reste un accident, il est possible d’en réduire considérablement les risques en luttant contre les facteurs connus :

  • Hypertension artérielle,
  • Diabète,
  • Tabagisme,
  • Cholestérol élevé,
  • Manque d’activité physique,
  • Stress et obésité.

Des gestes simples au quotidien

Interrogée sur la faisabilité de ces mesures dans le contexte camerounais, le Dr Mvogo reste optimiste :

« Tout est possible. Il existe des gestes simples qui sauvent la vie. Par exemple, commencer la journée par 30 minutes de marche à son rythme, limiter le sel, les cubes et les fritures, et privilégier les aliments cuits à la vapeur, au four ou à la braise. »

Elle ajoute que le dépistage régulier est essentiel : connaître sa tension artérielle, sa glycémie, son poids, et adapter son alimentation à sa morphologie et à son âge.


Un appel à la responsabilité individuelle

Concernant l’impact des produits phytosanitaires et engrais sur la santé, la cardiologue nuance :

« L’alimentation simple et équilibrée reste la meilleure protection. Les pesticides, eux, relèvent davantage du risque cancéreux. »

En conclusion, le Dr Mvogo livre un message de sagesse :

« Soyons heureux. Le bonheur passe par le soin de soi. S’aimer, c’est aimer son corps, le protéger, le chérir à travers de bonnes habitudes : activité physique, alimentation saine, sommeil suffisant et gestion du stress. »

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