La naissance d’une révolution
La première édition du SALIF (Salon Africain du Livre Féminin) s’est tenue à Yaoundé, du 12 au 13 décembre 2025 à l’Institut Goethe. Pour cette entrée en matière dans la mise en valeur des femmes du Livre en Afrique, le Cameroun a réussi un véritable coup de maître, avec la participation de ce qui constitue la majorité des actrices du livre locales et de l’étranger.
Porté par la jeune et dynamique Cibelle ESSOUMA, affectueusement surnommée Madame SALIF par la communauté littéraire, ce Salon est né de la volonté d’affirmer une fois de plus la présence de la femme dans la construction d’une Afrique de Qualité. Cette fois, à travers le fort outil d’éducation et de prisse de conscience : le Livre.
Pour en faire un moment sacré de partage et de communion, une diversité de partenaires et un parrainage dynamique ont été nécessaires.
Mme Christelle NOAH, promotrice des éditions ECLOSION et du Prix littéraire OSÙ, en tant que marraine, s’est déployée avec toute la passion qu’on lui connaît pour transformer ces deux jours de rencontres en ce qu’elle appelle si bien “La fête du Livre”. « Le Livre est une fête, et il faut le célébrer ! » a-t-elle rappelé lors de son allocution d’ouverture, en présence notamment de la Sénatrice Françoise PUENE au discours toujours “charismatique” et de Son Excellence Anthony MINKO MILAME, ambassadeur du Gabon au Cameroun et de diverses autres personnalités administratives et culturelles.
ACOLITT, au cœur de la dynamique
Mme Pauline ONGONO, promotrice d’ACOLITT plusieurs fois récompensée à l’échelle nationale et internationale pour son intense contribution à la mise en lumière du livre africain et de ses acteurs, a permis elle aussi la réussite de ce festival dédié au livre féminin.
Et la présence d’ACOLITT durant ces deux jours s’est manifestée par un stand exposant certains des auteurs accompagnés par l’Association, ainsi que ses services déjà bien sollicités, parmi lesquels : relecture-correction, traduction littéraire, communication ou promotion, traduction littéraire, accompagnents d’auteurs (ateliers, initiation à la littérature…), et aussi par une conférence, une présentation de livre et un atelier.
- La conférence : LE LIVRE COMME THÉRAPIE : Guérir l’âme par les mots
Pauline ONGONO a été appelée pour modérer ce panel composé à la base de six écrivaines, Ndjolle ESSAME, Yvette KENFACK, Loïs Irène NWAHA, Bibiche KOUND, Coretta FORCIN et Carmen TOUDONOU qui a eu des urgences de dernière heure et n’a pas pu se quitter son pays pour le Camoun.
Mené avec maestria, l’échange a offert au public nombreux de découvrir l’intimité de ces auteures, la relation privilégiée qu’elles entretiennent avec les mots.
- La présentation de livre : Brigade 14 : JUDAS
Ray NDEBI, VP d’ACOLITT, relecteur, critique et traducteurs, entre autres, a animé l’échange ouvrant le public à la plume de l’auteure de polars, Irène L. Nwaha, dont l’écriture est déjà très appréciée et plébiscitée. L’esprit criminel avec elle est une reconfiguration des pulsions primaires dans le contexte particulier de l’Afrique.
- L’atelier d’écriture : Écrire le genre : narration, cible, authenticité
L’un des temps forts de cette dernière journée du SALIF, a été ce moment où le public, en majorité composé d’auteures, est venu en apprendre un peu plus de la narration, de la cible et de l’authenticité en création littéraire.
Comment l’écrire, pour qui et avec quel fond… Voilà ce qui a composé les trois-quarts d’heure qui ont suffi à faire prendre conscience aux auteurs et autres, de la nécessité d’un regard propre à soi pour communiquer le meilleur de soi.
Parmi les exposants
Ils étaient nombreux : éditeurs, auteurs, clubs de lecture, associations littéraires, promoteurs culturels divers, promoteurs de produits Made in Cameroun, d’expressions française et anglaise. Et ACOLITT, comme les autres, a reçu la visite de l’invité d’honneur, Son Excellence l’ambassadeur du Gabon au Cameroun, le Gabon étant pays à l’affiche avec la participation de l’écrivaine Vanessa MPIGA-OSSIESS.
Les livres et les services ont été vendus en grande quantité, de nouveaux partenariats se sont tissés et des promesses heureuses ont été faites à l’avenir ; ce qui laisse entrevoir une littérature d’Afrique encore plus forte, portée par la femme.
Avec un public nombreux et constant durant les deux jours, cet évèment a démontré que la Littérature est très appréciée par le grand public, et la présence des femmes est encore plus rassurante. Et toutes ces femmes, parmi lesquelles Rashel MALONGO, Danielle EYANGO, Bibiche KOUND, Béatrice DOUDOU, Régine Nadège EKODO, Arielle DNOUTCHEU, Juliette NGAH BIDJO, Corianne SAMA, Amina NDAM, Khamila NDAYOU, etc., les influentes et celles qu’on découvre, d’Afrique et d’ailleurs, ont fait briller un soleil nouveau dans le ciel littéraire de l’Afrique.
Toutes les distinctions remises pour saluer chaque institution partenaire, présente ou encore chaque action majeure pour le Livre, dit très haut que tout est possible. Ensemble, nous pouvons faire de la scène littéraire africaine un jardin où toutes les voix du futur pourront éclore et s’épanouir dans leur liberté.
Le rendez-vous est pris pour l’année prochaine. Nul doute qu’il y aura encore plus de voix et d’émotion pour le Livre Féminin.
