La thèse de Doctorat/PhD en santé publique, option santé communautaire, rédigée et soutenue par Jacques Fabrice Nkoum Ntouba à l’Université Catholique d’Afrique Centrale, s’inscrit dans la continuité d’un parcours marqué par une solide expertise en gestion hospitalière. Le jury, présidé par le professeur Honoré Mimche, entouré du directeur de thèse Antoine Socpa, de la co-directrice Julienne Louise Ngo Likeng, ainsi que des professeurs Luc Mebenga Tamba et Étienne Kimessoukie Omolomo, a salué la maîtrise du candidat et lui a décerné la mention très honorable avec félicitations. Par l’éloquence, la clarté méthodologique et l’assurance scientifique démontrées, Jacques Fabrice a confirmé la réputation d’excellence qui l’accompagne depuis le début de son cheminement académique.
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L’originalité majeure de son travail réside dans la conception d’un modèle intégré de gouvernance clinique, apprécié pour sa pertinence et son utilité. Cette contribution s’inscrit dans un paradigme pragmatique où la connaissance doit éclairer des solutions capables de répondre aux difficultés urgentes du système sanitaire. Dans un contexte où les établissements publics font face à une dégradation progressive de la satisfaction des usagers, l’étude met en lumière la faiblesse structurelle liée à la gouvernance des hôpitaux de district. En abordant cette problématique sous l’angle de la santé communautaire, le candidat propose une lecture innovante du fonctionnement institutionnel et pose les bases d’une transformation durable des pratiques managériales.
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Le modèle élaboré se distingue par sa cohérence, sa capacité d’adaptation et son potentiel d’enseignement dans les formations en gestion hospitalière. Les réponses fermes et précises du candidat aux questions du jury ont confirmé sa maturité scientifique et son aptitude à devenir un expert autonome. Les encadreurs ont souligné une curiosité intellectuelle rare, nourrie par une volonté constante d’approfondir les approches conceptuelles nécessaires à la construction d’un travail aussi exigeant. Né le 2 décembre 1983 à Ebolowa, il a connu un parcours jalonné d’efforts et de réussites : baccalauréat série D en 2007, licence professionnelle en 2011, master en 2014, puis inscription en master recherche en 2018 avant d’engager l’étape doctorale avec détermination et cohérence.
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L’objectif central de la thèse était d’analyser l’influence de la gouvernance clinique sur la performance hospitalière en contexte de ressources contraintes, notamment dans les hôpitaux de district du Mfoundi. L’étude comble une lacune notable quant à l’applicabilité et aux effets réels de ce modèle dans les structures périphériques. Conduite dans un environnement où l’obtention des autorisations et l’accès aux informations étaient difficiles, elle repose sur une démarche méthodologique rigoureuse alliant management, économie de la santé, éthique, épidémiologie et droit hospitalier. Les obstacles liés à la méfiance institutionnelle, à l’absence de documents et aux premières enquêtes infructueuses n’ont pas découragé le chercheur, qui a construit progressivement une base de données solide et révélatrice.
Le travail final se distingue par une analyse critique approfondie du fonctionnement des services, enrichie d’une proposition opérationnelle adaptée aux réalités nationales. Il apporte une contribution majeure à la littérature scientifique sur la gouvernance clinique dans les pays en développement et constitue un outil de décision précieux pour les responsables du ministère de la Santé publique. Par sa pertinence, son impact potentiel et la portée des solutions formulées, cette recherche s’impose comme une source d’enrichissement intellectuel pour la communauté scientifique, tout en ouvrant des perspectives concrètes pour la réforme sanitaire du Cameroun. Ainsi s’affirme l’œuvre d’un chercheur dont la démarche méthodique, la vision et la constance annoncent un avenir prometteur dans l’expertise en santé publique.








