Les casses de véhicules, les pillages de commerces et les domiciles sinistrés ne sont pas couverts par les assurances dans l’état actuel de la réglementation. En pareilles circonstances, il faudra attendre le retour au calme pour que l’État prenne des mesures particulières, soutenues par la contribution des populations à travers les impôts.
Les sinistres subis par des tiers en période de crise les appauvrissent davantage, car les contrats d’assurance n’intègrent pas spécifiquement les cas de véhicules calcinés, de maisons ou de magasins pillés.
« La réglementation n’a pas prévu la couverture des sinistres causés par les crises, manifestations, émeutes ou violences sociales. C’est l’État qui prendra en charge la reconstruction de tout ce qui a été détruit, et le peuple en supportera le coût. »
Une précision qui, selon plusieurs experts du secteur, met en lumière les limites actuelles du cadre légal. Pour eux, les casseurs et émeutiers s’en prennent au fruit du labeur des autres, aggravant ainsi la perte collective.
Les assureurs, pour leur part, rappellent que la garantie d’une police d’assurance ne peut produire d’effet que dans les conditions déterminées par l’État après la cessation des hostilités.
« Les assurances couvrent les garanties que le client demande. Certaines compagnies prévoient des options spécifiques comme grèves, émeutes et mouvements populaires. Cela peut inclure les véhicules calcinés et les bâtiments détruits dans le cadre des formules multirisques habitation. »
La reconstruction des zones sinistrées représente déjà une lourde charge pour les finances publiques, estimée à plus de 1 800 milliards de francs CFA. Un chiffre qui donne la mesure de l’ampleur des dégâts et du poids de la solidarité nationale.
L’assurance dite « tous risques », souvent évoquée, reste une formule spécifique. Elle protège à la fois le véhicule assuré et les dommages causés aux tiers. Elle couvre aussi la responsabilité civile, les accidents, les bris de glace, les vols, incendies, explosions et catastrophes naturelles.
« La liberté de manifester est un droit inaliénable, mais porter atteinte aux biens d’autrui demeure un acte criminel. »
Un rappel qui, au-delà du droit, sonne comme un appel à la responsabilité citoyenne.
