Qui sera le vainqueur de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 ? La question est sur toutes les lèvres. Le Code électoral, lui, reste sans équivoque : c’est exclusivement le Conseil constitutionnel qui proclame les résultats définitifs, au terme d’un processus rigoureusement encadré. Des commissions locales de vote à la Commission nationale de recensement général des voix, en passant par la Commission départementale de supervision et, le cas échéant, le contentieux postélectoral, chaque étape obéit à une mécanique bien huilée. Les candidats à l’élection y sont représentés. Rien ne sert de courir.
Le mot d’ordre, c’est la patience. Les tendances, résultats partiels ou provisoires, ne figurent pas dans le lexique juridique camerounais. Même l’organe en charge de l’organisation, ELECAM, s’interdit toute communication hasardeuse susceptible d’entretenir la confusion. L’exclusivité de la proclamation revient au Conseil constitutionnel, garant du caractère sacré de la présidentielle, la mère de toutes les consultations électorales. L’article 137 du Code électoral précise : « Le Conseil constitutionnel arrête et proclame les résultats de l’élection présidentielle dans un délai maximum de quinze jours à compter de la clôture du scrutin. »
Entre-temps, les autres maillons de la chaîne électorale s’activent. Les commissions locales de vote, mises en place dans chaque bureau, procèdent au dépouillement et établissent les premiers procès-verbaux. Ces documents sont ensuite transmis aux commissions départementales de supervision, présidées par le président du tribunal de grande instance du ressort, chargées de centraliser et de vérifier les opérations de décompte. En cas d’irrégularité, elles peuvent exiger une régularisation immédiate, l’exemplaire détenu par les représentants d’ELECAM faisant foi.
Au niveau supérieur, la Commission nationale de recensement général des votes, présidée par un membre du Conseil constitutionnel, assure la consolidation des résultats. Elle rectifie les erreurs matérielles éventuelles avant de laisser place à l’ultime instance : le Conseil constitutionnel. Ce dernier intervient pour trancher les contentieux postélectoraux et, enfin, proclamer solennellement les résultats définitifs. Le verdict du Collège des sages, rendu sans appel, scelle ainsi la volonté souveraine du peuple camerounais.
