Au sein des locaux du Conseil International de Dialogue et de Partenariat, la capitale camerounaise a été le théâtre d’une rencontre singulière, marquée par la présence distinguée de M. Abdel Rahmane Diop, représentant régional de l’Organisation Internationale pour les Migrations. Cette visite officielle a donné lieu à une session de réflexion stratégique centrée sur le potentiel des dynamiques migratoires dans la transformation durable des sociétés africaines, avec une attention particulière portée à l’implication active des nouvelles générations.
L’événement a réuni divers profils institutionnels et associatifs, dans un climat d’écoute et d’engagement collectif. Ensemble, les participants ont exploré les chemins possibles pour faire de la mobilité humaine un moteur de progrès économique, de cohésion territoriale et d’innovation culturelle. Les débats ont souligné l’urgence d’un changement de paradigme dans la perception des flux migratoires, en mettant en exergue leur pouvoir structurant lorsqu’ils s’inscrivent dans une logique inclusive et anticipatrice.
Les échanges ont permis d’aborder les enjeux relatifs à la valorisation des apports de la diaspora, à la création d’opportunités endogènes pour les jeunes, ainsi qu’à la consolidation de partenariats techniques capables de générer des retombées concrètes. Il s’est agi également de réinterroger les mécanismes d’accompagnement des trajectoires migratoires, en leur conférant un ancrage humain, solidaire et coopératif, tout en intégrant les aspirations locales et les réalités contemporaines du continent.
Dans cet esprit, plusieurs perspectives ont été formulées, parmi lesquelles la mise en place d’un dispositif d’observation scientifique sur la mobilité en Afrique centrale, l’organisation d’un colloque international sur les pratiques migratoires, ou encore le renforcement des capacités communautaires pour mieux structurer l’action territoriale. À travers ces orientations, le Conseil affirme son engagement en faveur d’une gouvernance participative, ouverte sur le monde et attentive aux besoins concrets des populations en mouvement.
Cette rencontre constitue un signal fort de convergence entre expertise multilatérale, leadership local et volonté partagée d’inscrire la migration dans un récit constructif, loin des caricatures et des stigmatisations. Elle exprime également une volonté collective d’associer pleinement les forces vives du continent à l’élaboration des politiques publiques en matière de mobilité, notamment à travers une implication active des jeunes entrepreneurs, des acteurs associatifs et des relais communautaires.
L’ambition affichée repose sur une conviction simple : l’avenir de l’Afrique se construit avec ses enfants, où qu’ils soient. En misant sur leur intelligence, leur créativité et leur attachement aux territoires, les institutions partenaires entendent bâtir un socle durable pour une prospérité partagée. Car au fond, plus qu’un défi à relever, la migration représente une promesse à tenir : celle d’un monde interconnecté, fondé sur l’échange, le respect et la dignité.