La soutenance, s’est déroulée le 30 avril 2024 en présence de plusieurs collègues du BIR et des représentants des autorités camerounaises.
Une thèse intéressante qui suscite un vif intérêt et surtout de la curiosité en ce sens qu’elle aborde une question liée à la défense et à la sécurité de la nation. Intitulée « Le bataillon d’intervention rapide face à la problématique de la défense nationale et de la lutte contre la criminalité transfrontalière 1998-2018: Essai d’analyse historique». Une unité dans laquelle le lieutenant-colonel, Onambele Mendouga a passé l’essentiel de sa vie professionnelle. Le candidat a donc eu le courage de proposer à la critique scientifique quelque chose qui lui est personnel, défiant en quelque sorte la conception inspirée de Blaise Pascal qui parle du « moi haïssable ». L’organisation du travail montre combien de fois l’étudiant a su se surpasser et se débarrasser de ce qui constitue son existence pour entrer dans la science. Le choix de l’orientation de la thèse a fortement été influencé par ce qui est développé dans le Centre de recherche en histoire, qui se veut un espace stratégique et dont le Directeur de thèse, le Pr Joël Meyolo est le promoteur. Le but étant de faire des travaux ou des recherches en histoire la mutation qu’il y a entre un document à savoir le doctorat et la rentabilité de ce document. C’est dans cette logique que le candidat s’était inscrit pour que sa thèse ait un caractère fonctionnel, au moment où l’université est traversée par le courant de l’entrepreneuriat et donc de l’employabilité des diplômés. Ainsi dans la philosophie du Pr Meyelo, les doctorats et les masters en histoire ne doivent plus en 2024 être ces documents que l’on range dans les tiroirs des départements ou des facultés mais qu’ils deviennent plutôt des fonds de commerce. Ainsi, le travail du lieutenant-colonel a été orienté pour aboutir une proposition : Que l’expérience du BIR s’exporte au-delà du Cameroun ou alors inspire toutes les autres composantes de l’armée.
Globalement c’est un document de près de 400 pages constitué d’une partie préliminaire suivie d’une introduction, de 10 chapitres plus ou moins équilibrés et d’une conclusion générale. La problématique soulevée par le candidat est pertinente et préoccupe non seulement les chercheurs mais aussi et surtout l’Etat du Cameroun dans l’exercice de ses missions régaliennes. C’est un travail qui s’inscrit dans le cadre de l’histoire militaire et qui analyse l’action de l’une des composantes clés des forces de défense et de sécurité dans ses missions de lutte contre la criminalité transfrontalière. De par sa pertinence et probablement la maîtrise du sujet, cette thèse est une grande importance à la connaissance d’un pan de l’histoire du Cameroun. Elle est la preuve vivante de l’engagement des forces armées camerounaises en faveur de la recherche et de l’innovation, ainsi que de leur volonté de renforcer leurs capacités pour faire face aux défis sécuritaires du pays ».