Dans sa forme structurelle, CAMPUS CINÉ 3.0 est une bibliothèque numérique constituée des travaux réalisés et/ou soutenus par des chercheurs et autres professionnels qui travaillent dans le domaine des ICC et/ou sous l’encadrement des diverses universités reconnues au Cameroun et en Afrique. Il s’agit d’un projet/programme doté d’une méthodologie de collecte des contenus, d’une approche technologique, des procédures de mise en ligne, de promotion et de consultation des travaux relatifs aux évolutions des arts et techniques de cinéma et de l’audiovisuel en Afrique. CAMPUS CINÉ 3.0 est une plateforme numérique développée par ACIREC, et s’inscrit comme l’une des nombreuses missions essentielles que s’est fixée l’association. Le projet met à la disposition des chercheurs camerounais et africains, de ceux des pays émergents, mais aussi des Occidentaux, une base de données sur l’évolution du cinéma au Cameroun avec une possible future projection dans la sous-région d’Afrique centrale ouverte sur le monde. L’objectif général est de permettre aux étudiants en cycle de recherche inscrits dans les différentes Universités d’avoir accès à une base de données fiables contenant des travaux de recherche universitaire ; mais aussi de contribuer à la promotion et à la valorisation des apports scientifiques susceptibles d’impacter le secteur du cinéma en les rendant accessibles aux institutions internationales, aux chercheurs, professionnels et autres amateurs intéressés par les cinématographies camerounaises et africaines.
Pr.Donatus Faï Tanguem
« Cette initiative est importante dans la promotion du 7eme Art dans la mesure où elle permet aux chercheurs et professionnels dans le domaine cinématographique de jauger le niveau d’implication des étudiants et de mieux appréhender les domaines couverts par la recherche. Il convient aussi de relever que pouvoir consulter les données en ligne limite les mouvements des personnes et les coûts ».
Rémi Atangana Abega, coordonnateur du pôle cinéma et membre de l’équipe Campus ciné 3.0
« C’est une structure qui va apporter de la disponibilité des informations techniques et professionnelles. Il faut savoir que la recherche produit des expériences, produit aussi des modèles en termes de faisabilité et pour nous, c’est très important d’avoir un recueil ou tout au moins un lieu où on peut puiser lorsque l’on veut avancer. Il faut avoir de la référence, de la ressource, il faut rentrer aux sources pour savoir ce qui est fait, comment les gens ont pensé pour faire avancer la recherche ».
Pr Tchamba Jean Robert, chef du département des Arts, du Spectacle et de la cinématographie à l’institut des Beaux-Arts de Foumban et vice-doyen chargé de la scolarité et du suivi des étudiants à l’université de Bertoua
« Cette plateforme devait à tout prix arriver dans le paysage audiovisuel mais aussi celui de la recherche universitaire au Cameroun, pour avoir été étudiant et écrit des mémoires et des thèses, il est absolument nécessaire que nous ayons cette base données. Parce qu’il est souvent difficile de constituer une revue critique de la littérature lorsque nous faisons des recherches en Cinéma au Cameroun, souvent on va chercher dans les ouvrages publiés à l’extérieur par des étrangers sur le cinéma camerounais mais on n’a pas toujours la distance qu’il faut pour pouvoir apprécier ce qu’ils ont fait et situer réellement ce que nous voulons faire. Nos étudiants ont là une aubaine parce que c’est dans les mémoires qu’on trouve réellement les matériaux nécessaires pour bien rédiger sa revue de critique littéraire et aussi parce que la plateforme est entièrement gratuite. Je rêve du jour où je vais apprendre que les universités camerounaises sont en partenariat avec Acirec ».
Dr Yadia, président d’Acirec et enseignant à l’université de Bamenda
« Je coordonne cette association depuis 2018 et en 2022 nous avons pensé ce projet, Campus Ciné 3.0 qui a pour but de recenser tous les travaux universitaires en cinéma et de les mettre à la disposition des chercheurs. Il était questions de rejoindre un certain nombre de problèmes à savoir : la faible bourse des étudiants qui n’ont pas assez de moyens pour s’acheter des ouvrages ; remédier à la redondance intellectuelle ; améliorer la qualité et la quantité des travaux cinématographiques qui sont faits au Cameroun ; contribuer au développement de l’industrie cinématographique. La plateforme numérique va permettre aux professionnels de prendre conscience de toutes les réflexions qui ont été faites par les universitaires et ainsi se remettre en question dans la mesure du possible. Nous sommes heureux que ce projet arrive à terme en ce jour sous le patronage du ministère des Arts et de la Culture et l’accompagnement institutionnel du ministère de l’Enseignement supérieur. Cela montre que le travail que nous sommes en train de faire suscite de l’intérêt de la part des pouvoirs publics, il nous encourage à travailler plus. Ce n’est qu’une première étape, car il s’agira dans les prochains mois de relancer la deuxième phase du projet avec des potentiels partenaires, il sera question de s’intéresser à tous les autres domaines artistiques dans tous les pays de la sous-région Afrique centrale. Le projet va donc passer du nom de code Campus ciné 3.0 à Campus des arts 3.0, qui sera dans les prochaines années une base de référence en matière de réflexion artistique dans la sous-région Afrique centrale ».