Au cours d’une conférence de presse organisée à l’hôtel Mansel le 29 septembre 2023, en présence d’un représentant du Haut-commissariat du Canada, l’équipe a présenté « YOHEDACare », une plateforme numérique gratuite qui fournira des informations de santé à ses utilisateurs.
Les personnes en situation de vulnérabilité sociale (PSVS), définies comme toutes personnes à risque de barrières sociales, culturelles ou économiques à l’accès aux soins et à la santé, éprouvent de nombreuses difficultés, notamment la facilité d’accès à l’information sanitaire pour bénéficier des soins de qualité. Fort de ce que les nouvelles technologies représentent indiscutablement d’appréciables opportunités pour notre système de santé mais aussi pour ses acteurs, qu’il s’agisse des soignants ou des patients, un outil inédit, interactif et participatif a vu le jour. Yohedacare permet de pallier plusieurs manquements avec pragmatisme, ingéniosité et innovation. Cette plateforme numérique ambitionne de fournir en temps réel, des informations fiables en santé aux personnes vulnérables. Ceci, en mettant à leur disposition un personnel de santé compétent et bénévole et des numéros verts disponibles 24h/24. Le tout, dans le strict respect de la confidentialité des données. Concrètement, c’est un outil d’information est dédiée à l’orientation en matière de santé, aux échanges avec un personnel médical qualifié pour le suivi efficace des problèmes que rencontrent les couches sociales vulnérables. Cette initiative est adossée au Projet « Restoring Hope Health and Rights (RHHAR)», de l’organisation Yoheda. Elle est financée par le Fonds Canadien d’Initiatives Locales. A l’occasion de sa présentation, Dr Hemes Nkwa, la Présidente de Yoheda, n’a pas manqué d’indiquer qu’au delà de faciliter l’accès aux informations en santé à ces personnes vulnérables, « la bonne information en matière de santé est la garantie d’une meilleure santé». Cet événement a permis de fournir des informations détaillées sur les ateliers organisés ciblant le personnel médical et les personnes vulnérables à Yaoundé et Bertoua. Ils vont s’étendre progressivement dans d’autres régions où l’on dénombre une forte concentration de personnes vulnérables comme celles du Littoral, Sud-Ouest, Nord-Ouest et Grand-Nord.
Pour rappel, la réalisation du droit à la santé est étroitement liée à la réalisation des autres droits de l’homme, notamment le droit à l’alimentation, au logement, au travail, à l’éducation, à la non-discrimination, à la participation et à l’accès à l’information. En conséquence le plan Stratégique National de Lutte contre le VIH/Sida et les IST (2021-2023) et le ministère des Affaires Sociales, considére comme vulnérables : « Les personnes clés VIH/Sida ; les personnes handicapées, drépanocytaires ; personnes de la rue, transporteurs, femmes enceintes ; les personnes ayant des pathologies chroniques, les minorités, les réfugiés, les déplacés internes, les populations vivants en zones de conflits… ».
EM