Du 27 juin au 1er juillet 2025, le Cameroun a vu s’élever une ferveur inédite, portée par la visite apostolique de Jean-Pierre Premier. Chaque étape de son séjour, faite d’élans sacrés, de gestes fraternels et d’élucidations théologiques, a révélé une communion vivante, un élan vers l’universel, un souffle venu dissiper les clivages. Le sol africain, arrosé d’espérance, a vibré au rythme des voix unies autour d’un idéal sans frontière.
Le 29 juin, la capitale a accueilli une liturgie d’exception en la solennité des apôtres Pierre et Paul. Un moment dense, ponctué par l’élévation de Christian Garroy Yenga à l’épiscopat, la prestation de serment d’un diplomate ecclésiastique, la remise de distinctions cardinalices et la bénédiction des consacrés. Cette cérémonie, rassemblant catholiques, orthodoxes et protestants, a scellé la portée œcuménique de cette rencontre. L’autel est devenu pont entre les héritages spirituels.
Dans son homélie, le Souverain a semé les graines d’un renouveau. Évoquant les écrits fondateurs remis aux assemblées, il a célébré la solidité d’un socle désormais partagé. Sa parole a épousé les contours d’un appel à l’union profonde, base d’une paix fertile. L’Eucharistie commune, aux saveurs multiples, a incarné l’essence d’un monde en quête d’unité retrouvée, dessinant les contours d’un avenir pacifié.
Le 30 juin, les travaux du Synode ont trouvé leur point d’orgue dans une triple consécration. Un prélat gabonais a été ordonné, Ernest Olama intronisé à Mbalmayo, et Luc Premier couronné patriarche. À l’issue de ce rituel, un banquet royal, offert par une souveraine traditionnelle, a scellé l’alliance entre sacré et héritage coutumier, conjuguant foi et culture dans une même harmonie.
Dès son arrivée à Nsimalen, porté par un vol Air France, le Pape a été accueilli par une clameur joyeuse, au son des cuivres et des percussions ancestrales. Le lendemain, après un repas fraternel avec ses hôtes, il s’est rendu à la paroisse Marie Mère de Dieu d’Étoudi, puis à Sainte Rita pour donner le coup d’envoi du Synode, dans une atmosphère d’écoute attentive et de ferveur partagée.
De cette visite naît une empreinte durable. Elle a redonné vigueur à la foi, ravivé les élans silencieux, réenchanté les espérances enfouies. L’Église de l’Unité, surgie d’un rêve ancien, s’enracine désormais dans les âmes, comme une promesse douce d’un monde réconcilié où les voix jadis dissonantes tissent ensemble une prière nouvelle.