Un évènement chargé de symbole et de signification constituant un cadre de réflexion et d’échanges sur les questions liées à la gestion durable des sols, entre les spécialistes de la science du sol, les décideurs politiques et les acteurs du monde rural.
Les activités du symposium placées sous le thème : « Le sol, là où commence les aliments », sont à l’initiative de la communauté des pédologues de l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD), en collaboration avec le Global Soil Partnership (GSP) et le Cameroon Soil Science Society (CASSS). Un thème interpellateur pour la communauté scientifique au regard du nombre élevé de personnes en situation d’insécurité alimentaire dans le monde et particulièrement au Cameroun. L’idée de réunir les étudiants et élèves de la place dans le cadre de cette activité est de commencer la sensibilisation dès la base. Ceux-ci auront appris des panélistes que les sols, comme l’être humain, ont besoin d’un apport équilibré et varié de nutriments en quantités appropriées pour être en bonne santé. Hors, ils en perdent à chaque récolte compte tenu de la pression démographique, a defaut d’être gérés de manière durable, leur fertilité va en patir et ils produiront des plantes déficientes en nutriments.
Il va de soi que, cette perte de la fertilité est un processus majeur de dégradation menaçant la nutrition et est reconnue comme l’un des problèmes les plus importants au niveau mondial pour la sécurité alimentaire. D’autres sous-thèmes portant sur la caractérisation et l’évaluation des sols de Bafou, les enjeux et défis de la dégradation des sols dans les régions du Nord, la fertilisation organique et gestion durable de la productivité des sols sous culture du manioc en zone forestière ont été abordés. La rencontre fonde ainsi l’espoir que les débats déboucheront sur des recommandations concrètes qui permettront de remédier aux maux identifiés pour endiguer le phénomène de la dégradation des sols et assurer une croissance durable du secteur agricole. L’occasion faisant le larron, l’IRAD que dirige le Dr Noé Woin a présenté au grand public sa poule aux œufs d’or qu’est le Laboratoire d’analyse de sols, plantes, eaux et engrais (LASPEE). Conforme aux exigences de la norme ISO 1725-2005, le LASPEE est bâti sur une superficie d’environ 380 m2 compartimenté en 13 salles toutes spécialisées pour des déterminations bien précises. Il est doté d’une capacité de 40 000 déterminations par an ; pour en moyenne 20 000 en sols, 10 000 en plantes, 5 000 en eaux et 5 000 en engrais. D’après les dirigeants de l’institution, c’est une unité de recherche animée par une ressource humaine hautement qualifiée dans divers domaines : management de la qualité, changement climatique, sciences géotechnique et hydrotechnique, chimie du sol, analytique et environnemental, etc.
Le Partenariat mondial sur les sols a été créé en décembre 2012 en tant que mécanisme destiné à améliorer la collaboration et les efforts de synergie entre tous les intervenants. Un de ses principaux objectifs est d’améliorer la gouvernance et de promouvoir la gestion durable des sols, aussi bien auprès des utilisateurs des terres que des décideurs politiques. En décembre 2013, suite à la demande de la FAO, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution A/RES/68/232 proclamant le 5 décembre Journée mondiale des sols à compter de 2014.
E.M