Le texte a été examiné ce lundi par la Commission des affaires culturelles sociales et familiales, occasion pour le ministre de la Santé publique Manaouda Malachi d’expliquer les contours du document qui vise à réglementer cette activité au Cameroun.
Depuis l’inauguration en 2016 du Centre hospitalier de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine le CHRACERH, par sa marraine, la première dame Chantal Biya, la procréation médicalement assistée (PMA) connaît un grand essor au Cameroun. Le 5 avril dernier pour ne citer que ce cas, le CHRACERH a atteint le cap de 300 bébés. Les chiffres sont également révélateurs dans d’autres centres hospitaliers qui pratiquent la PMA, il s’agit surtout d’apporter des solutions adaptées aux problèmes d’infertilité des couples et des femmes. Mais seulement voilà, la quête d’un enfant à tout prix et à tous les prix aiguise des appétits qui n’ont forcément rien à voir avec le désir ardent d’un parent de tenir entre ses mains le fruit ô combien important à l’issue de cette épreuve, le projet de loi relatif à la procréation médicalement assistée au Cameroun vient donc siffler la fin de la récréation, pour l’un des membres de la commission culturelle, sociale et familiale de l’Assemblée nationale « c’est très important pour notre pays d’être arrimé dans tous les domaines de santé ». Le projet de texte propose un dispositif législatif qui vise à apporter une réponse juridique à la forte demande de couples mariés ou non, mais aussi un encadrement normatif en terme de règles et procédures à observer par les praticiens du domaine comme le précise ici un responsable du ministère de la Santé publique « il est quesition d’en déterminer les principes et les contours et de donner un cadre juridique applicable d’abord pour les formations sanitaires ». D’une manière générale, le projet de loi réaffirme clairement les principes qui doivent soutendre le recours à la pratique de la PMA, c’est pour cela que le document entend réserver le bénéfice exclusif de la PMA aux couples, et pour recourir à cette pratique ses membres doivent être âgés de 21 ans au moins et de 55 ans au plus pour la femme » ceci permettra de reguler cette activité très sensible », pour ce qui est de l’homme, il est proposé de ne fixer aucun âge maximum. Et s’agissant de la régulation étatique et du contrôle, les textes posent un ensemble d’interdictions assortis des sanctions administratives et pénales auxquelles s’exposent les contrevenants .
E.M