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Editions Dinimber et Larimber : Dédicace de l’ouvrage « Le testament de mon grand-père » de Daniel Nadjiber : Les racines locales de la renaissance africaine

La cérémonie a eu lieu le 3 octobre 2024 à la salle de convivialité du Musée National en présence du ministre des Arts et de la Culture, Bidoung Kpwatt, et du ministre du Tourisme et des Loisirs, Bello Bouba Maigari. 

Le très captivant opus de Daniel Nadjiber est composé en réalité de deux parties complètement différentes, mais d’égal volume, à peu près 120 pages chacune. Une première partie qui relate la lutte héroïque des Mbum pour assurer leur survie à travers les manœuvres d’asservissement et d’assimilation de l’autorité islamo-peul. En effet, écrit l’auteur pour expliciter cela à la page 27 « d’après les patriarches Mbum que nous avons rencontrés, les pratiques génocidaires orchestrées contre les Mbum pendant des décennies, avec la complicité des pouvoirs publics sont monnaie courante. Cela s’est manifesté entre autres, par les tentatives d’assimilation à travers les changements des patronymes et l’islamisation, le travail forcé, les enlèvements d’hommes, de femmes et de mineurs pour l’esclavage, la contestation des biens, les injustices, les impôts illicites, les abus de pouvoir, l’interdiction de pratiquer les rites initiatiques, les sévices corporels et des humiliations publiques», tel est le cœur de l’ouvrage. La deuxième partie reconstitue à travers l’exégèse, les adages, les proverbes et  les aphorismes, l’extraordinaire consistance de l’ontologie du peuple Mbum : Ses croyances, son système éducatif, son organisation sociale, son économie, bref l’essence civilisationnelle qu’il faut récupérer et fructifier. Le chef d’œuvre frappe par la grande similitude qu’il y a  entre le combat que mène Daniel Nadjiber pour le relèvement du peuple Mbum de ses traumatismes et le combat que les panafricanistes mènent pour le relèvement de l’Afrique tout entière des traumatismes de l’esclavage et  de la colonisation, deux combats identiques à des échelles différentes. Ainsi, les racines locales de la renaissance africaine passe par plusieurs clés que suggère l’auteur, entre autres, la transmission et le testament, titre même de l’ouvrage. « Il serait bon et honnête que tous les africains qui veulent parler de l’Afrique commencent par écrire le testament que lui ont légué ses propres aïeux. La construction de l’Afrique à laquelle rêvent les panafricains, se fera par échafaudage pyramidal des testaments et non des déclarations globalisant intempestives » a souligné Pabé Mongo. Le but de l’ouvrage est aussi d’attirer l’attention des chercheurs et historiens Kirdi en général et Mbum en particulier sur l’impérieuse nécessité d’orienter leurs recherches dans la connaissance des peuples autochtones que les islamo-peuls appellent béatement les Kirdi. Ce livre inaugure un genre nouveau que Pr.Pascal Bekolo suggère de qualifier « le genre testamentaire».

Note de lecture du Pr.Charles Romain Mbele  

Note de lecture du Pr.Pascal Bekolo

Mot de Lucas Kamdem

Mot du postfacier Kampoer Kampoer

Mot de l’auteur, Daniel Nadjiber 

Mots du ministre du Tourisme et des Loisirs, Bello Bouba Maigari et du ministre des Arts et de la Culture, Bidoung Kpwatt

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